Célébration de la journée de la femme en période de guerre : trois questions à Me Ursula Mongengo

Kinshasa, 05 mars 2025 (ACP).- A l’occasion de la célébration, le 08 mars prochain, de la journée internationale des droits de la femme en République démocratique du Congo (RDC), pays victime d’une agression barbare, de la part de son voisin, le Rwanda, les femmes congolaises ont été invitées à dénoncer les atrocités perpétrées par le régime de Kigali en RDC, par Me Ursula Mongengo, avocate près la cour d’appel de Kinshasa/Matete, lors d’un entretien mercredi à l’ACP.

Question : À l’approche de la journée internationale des droits de la femme, étant juriste congolaise, comment comptez-vous célébrer cette journée, en cette période critique où la République démocratique du Congo (RDC) subit une agression injuste, de la part de son voisin, le Rwanda ?

Réponse : J’aimerais avoir une pensée pieuse pour toutes ces femmes à l’Est de notre pays, qui en cette journée commémorative des droits de la femme qui ne voient malheureusement pas leurs droits respectés. L’heure n’est pas à la fête, et cette journée ne devrait pas être célébrée comme dans les années passées, mais cela doit être une opportunité pour les femmes congolaises de mettre en lumière les atrocités que subissent leurs semblables, suites à cette guerre d’agression imposée par le régime de Kigali. De ce fait j’invite toutes les femmes, juristes comme non juristes à s’unir pour dénoncer, et diriger nos pensées positives vers les femmes de l’Est qui vivent quotidiennement ces atrocités perpétrées par les ennemis de notre nation.

Question : Pour inciter d’autres femmes à embrasser le travail d’avocat, en quoi ce métier vous est-il utile dans la société ?

Réponse : C’est une décision motivée par plusieurs raisons. Le métier d’avocat a toujours été une passion pour moi; avoir l’opportunité de défendre les droits des individus et de lutter contre les injustices. Dans mon pays, la RDC où les inégalités sont assez marquées, mon métier d’avocat peut être déterminant pour garantir que chacun ait accès à une représentation équitable devant la loi. En tant qu’avocat, je peux participer activement à l’amélioration des lois et des règles qui affectent la vie des citoyens, ce métier me pousse à développer mes compétences en recherche, plaidoirie et en négociation; avec sa diversité des domaines de spécialisation.

Question : En ce 21ème siècle, y a-t-il encore des obstacles qui peuvent freiner l’ascension de la femme juriste congolaise en particulier et de toutes les femmes congolaises en général dans l’exercice de leur métier ?

Réponse : Il existe encore plusieurs freins à l’ascension des femmes juristes dans notre milieu notamment ; les discriminations de genre, le harcèlement, la sous-représentation des femmes dans le milieu juridique sont des facteurs qui défavorisent ou réduisent la montée des femmes dans ce secteur. Malgré que de plus en plus d’avocates ambitieuses se lancent dans la bataille, les codes sociaux restent encore perceptibles, ce qui fait que le milieu change et évolue certes, mais sans améliorations fulgurantes ou significatives. ACP/

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