Kinshasa, 11 nov. 2024 (ACP).- La remise à niveau des magistrats et des juges pour connaître les litiges liés au secteur minier afin de régler les maux qui rongent la justice a été recommandée lundi aux états généraux de la Justice en cours à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
« Le code minier étant une loi spéciale, la matière étant technique, la recommandation que nous faisons pour arriver à vous faciliter l’assainissement dans les secteurs miniers, c’est d’apporter une formation appropriée aux magistrats sur le domaine minier, sur le mode de fonctionnement des entreprises minières, les techniques ou le montage financier ou les techniques juridiques qui sont liées à l’exploitation minière dans notre pays. S’ils ont cette formation, ça va permettre aux magistrats de dire le bon droit », a déclaré Maître Dorothée Madiya dans l’allocution sur la « Réforme de la justice et l’assainissement du secteur minier ».
« Moi-même en tant qu’avocat, je l’avoue spécialisé dans le secteur minier, je ne conseille pas à mes clients de s’adresser à nos juridictions internes chaque fois qu’il y a un litige, je leur conseille l’arbitrage. Je pense qu’après ces panels, il y aura des solutions qui seront données et cela va amener les investisseurs au Congo. Faites confiance à notre justice », a-t-elle ajouté.
Pour sa part, Mgr Donatien Nshole qui a intervenu pour le compte de l’église catholique a relevé la problématique de l’exécution des textes légaux parmi les maux qui rongent la justice congolaise dans son exposé « l’exercice du culte en RDC : Défis et perspectives ».
« La justice congolaise est malade et pour moi tous les textes sont bons mais le grand problème réside dans l’exécution de ces textes.
La grande responsabilité de l’église est de moraliser les politiques congolaises et prôner la conversion des mentalités. Les églises sont là pour accompagner les politiques en les aidant à diriger de façon à ce que les citoyens vivent dignement », a-t-il dit.
Il a également appelé le Chef de l’Etat et les participants à ces assises à examiner non seulement le secteur judiciaire mais également le reste des aspects de la vie des Congolais notamment la sécurité et le social. ACP/