L’augmentation du budget alloué au secteur de la Justice recommandée

Kinshasa, 17 novembre 2024 (ACP).- L’augmentation du budget alloué au secteur de la Justice en République démocratique du Congo a été l’objet d’un plaidoyer du ministre de tutelle, comme condition première pour traduire en actes les recommandations des assises des états généraux clôturées samedi à Kinshasa, capitale du pays. « Nous ne saurons rien faire de toutes ces recommandations, s’il n’y a des moyens financiers et logistiques conséquents. Nous plaidons pour la révision à la hausse du budget alloué à la justice à 5% minimum », a déclaré Constant Mutamba, ministre d’Etat en charge de la Justice. Il a souligné que ces ressources vont d’abord aider à améliorer les conditions de travail du personnel de Justice notamment l’agent de police judiciaire (APJ) et l’officier de police judiciaire (OPJ), les huissiers ainsi que de construire des nouvelles infrastructures aussi bien pénitentiaires que juridictionnelles. D’après lui,  ces états généraux qui ont été organisés durant dix jours, sont inédits de par la pertinence des recommandations et surtout les attentes de la population quant à leur  exécution. « En ce qui concerne le capital humain: nous proposons des mesures et décisions fortes et drastiques, la révocation des magistrats, greffiers, secrétaires des parquets véreux qui ont excellé dans les mauvaises pratiques judiciaires jusqu’à niveler vers le bas notre République. La radiation pure et simple des avocats et huissiers qui participent à la destruction de la justice et aussi la mise à la retraite anticipée pour d’autres », a-t-il dit. Constant Mutamba a plaidé également pour le renforcement des compétences de l’Inspection générale des services judiciaires, qui, d’après lui, doit interpeller mêmes les magistrats de juridictions supérieures. « Enfin, notre dernière demande, c’est de revoirle texte qui crée  et organise l’Inspection générale des services judiciaires. Il est anormal que certains juges, certains magistrats ; d’un certain niveau ne fassent l’objet d’aucun contrôle de leurs actes parce que l’Inspection générale actuelle se limite à ne contrôler que des juridictions inférieures, alors que tout le monde devait être contrôlé y compris moi votre ministre de la Justice », a-t-il expliqué. Pour lui, il faudra donc renforcer le pouvoir de l’inspection générale des services judiciaires, mais également étendre ses prérogatives sur l’ensemble des juridictions supérieures comme inférieures. Ces assises avaient pour  vocation d’établir un diagnostic du secteur judiciaire et proposer  la médication adéquate pour la guérir des maux qui le rongent notamment des points de vue du capital humain, de la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics, rappelle-t-on. ACP/C.L.

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