LE FOOT : Père Raphaël de la Kethulle, précurseur du football national en RDC (Jacques KABULA)

Le défunt Père Raphaël de la Ke­thulle de Rihove est considéré, à juste titre ,comme le précurseur du football national en République démocratique du Congo, affirmait feu François Siki Ntetani Mbemba, chroniqueur sportif et ancien ré­dacteur en chef du desk des sports à l’Agence Congolaise de Presse (ACP) dans son livre intitulé « AS V.Club (1935-1993) l’histoire de 23 titres kinois : de Makako Marianne à Mbabu Ghislain ».

L’histoire du football dans cette ancienne colonisation belge est es­sentiellement une oeuvre du Père Raphaël de la Kethulle, ecrit Fran­çois Siki dans son ouvrage de 136 pages.

Elle marque le début de l’activisme du Père Raphaël dans sa mission de bâtisseur.

« C’est un soir du mois d’octobre 1917 que le Révérend Père Ra­phaël de la Kethulle a débarqué à Kinshasa », écrit le chroniqueur sportif dans cet ouvrage orné des photos en noir et blanc.

A son arrivée à Kinshasa, alors Léopoldville, en 1917, à l’âge de 27 ans, une année après son ordi­nation comme prêtre, précise Siki Ntetani Mbemba dans son livre, tout était néant en matières des sports qu’il a lui-même implanté.

Mais, lui, natif de Bruges, en Bel­gique, note l’auteur du livre , avait déjà des idées en tête sur le foot­ball dont l’embryon en Europe était déjà implanté sur influence des marins venus de l’Angleterre où le football avait déjà vu le jour et une association sportive y était déjà créée.

De son côté, rapporte le site web lesmemoiresducongo.be, envoyé au Congo auprès du vicaire apos­tolique Monseigneur Van Ronsle, il est envoyé en stage de quelques mois à la Mission catholique Langue, au Mayumbe, dans l’ac­tuelle province du Kongo Central.

« En octobre 1917, le Père Raphaël démarre directement les activités parascolaires, le scoutisme et le sport à l’Institut Saint Raphael qu’il avait lui-même créé pour noyer l’influente communauté sportive des Coastmen, (le nom commun des gens de la côte pour identifier les Ghanéens, les Togolais, les Bé­ninois et les Nigérians), patron­née par les Anglais des sociétés du groupe Unilever », indique la source..

« Les premières équipes de football se constituent dès la fondation de l’Ecole de Léopoldville où les com­pétitions sur les grandes artères de la ville. Spécialement sur l’avenue Moyen Congo, absorbée par l’ac­tuel jardin zoologique. Ainsi, les ancêtres des clubs de Léopoldville sont les équipes des quartiers TSF et Citas », affirme l’auteur ajoutant que l’année 1918 voit un nouveau départ.

« Vers 1918, on voit naître 4 équipes plus ou moins organisées que sont celles de l’Ecole de Kinshasa, de Léo 2, des Coastmen et des Angolais. D’où, la naissance d’une association dénommée : Union Sportive de Kinshasa (USK) ».

Au fil des mois et des années, ce nombre des clubs va crescendo.

« Plus tard, Union, Standard, Etoile, Boma Club, Mutuelle, Congo Club font leur apparition ».

Qui dit l’existence des équipes, sous-entend celle des terrains de football, explique François Siki.

« Les premiers terrains sont ceux de Sainte Anne, (alors l’emplace­ment des ambassades du Portugal et des États-Unis d’Amérique. Juste en face de l’Eglise Sainte Anne, d’OTRACO (sur l’avenue Tom­beurs de Tabora devenue plus tard Tombalbaye et du Cercle Ruwet. Enfin voit le jour, le Stade Reine Astrid, l’actuel stade Cardinal Al­bert Malula, érigé sur un terrain marécageux et inauguré le 6 juin 1937, dans un site clôturé par des barbelés », explique l’auteur selon qui, c’est le début d’une nouvelle ère. « Le football connaît alors un succès monstre. Des équipes se créent dans toute la cité. Des jeunes de 12 à 14 ans s’y appliquent sur les terrains scolaires à : Saint Pierre et au Camp Otraco (l’Office des transports du Congo. (..). Des équipes des quartiers poussent comme des champignons. Comme celle du quartier Ruwet, de Citas », écrit-il.

Les rencontres de ces équipes de quartiers, se jouent avec des bal­lons de fortune fabriqués avec du papier ou en caoutchouc, autour du quartier Ruwet, à l’actuel rem­placent de la Place de la voix du Zaïre, (aujourd’hui envahi par une extension du Grand Marché de Kinshasa), à Citas, à l’actuel em­placement du complexe scolaire Saint Robert.

Création de la FESCO, l’ancêtre de la FECOFA en 1936

Le Congo belge est ainsi l’un des premiers territoires à voir la créa­tion d’une réelle Fédération spor­tive en direction du football en 1919, L’Association royale spor­tive congolaise (ARSC) qui avait été créée en 1939, comptaitdéjà à cette époque 815 joueurs de foot­ball répartis dans 53 patronages.

En termes d’infrastructures, selon la source, le stade de la ReineAstrid (actuel stade Cardinal Albert Jo­seph Malula) est construit dès 1937, en particulier grâce aux ac­tions du prêtre Raphaël de la Ke­thulle de Ryhove.

Vu l’ampleur que cette discipline sportive, selon le document, l’USK se mue en Fédération Spor­tive Congolaise (FESCO), en 1936, avant de devenir l’Associa­tion Royale Sportive Congolaise (ARSC), ajoutant que l’année 1945 marque la fin du Parc des Sports Ermens, du nom du vice-gouver­neur général, Paul Ermens, sur financement du gouvernement co­lonial et des firmes commerciales de Léopoldville.

En 1947, l’ARSC reste le seul in­terlocuteur du Congo à même traiter avec l’organe correspondant de la métropole avant de changer d’appellation et de devenir l’Asso­ciation Royale Sportive du Congo et du Rwanda-Urundi (ARSCRU) dont les statuts sont approuvés avec plusieurs bretelles.

La création de V.Club de Kinshasa

L’histoire de la création de l’AS Vita Club, communément appelé le V Club, qui est légitimement liée à l’histoire du Père Tata Raphaël débute au début du XXe siècle, lorsqu’un groupe mené par Hono­ré Essabe, Raoul de Souza, André Staub, Ferdinand Essandja, Hardy, Albert Bandele, Gold Coast, Alexis Tshimanga, Jean Mbutu, Ondoka pour créer le FC Renaissance, l’an­cetre de cette formation sportive..

Des supporters amassés devant le stade Tata Raphael lors d’un match de football à
Kinshasa(Photo tiers).

Le père Raphaël de la Kethulle, est un prêtre missionnaire scheu­tiste belge, connu sous le sobriquet de Tata Raphaël ‘’Tata signifiant papa’’. Il crée le club US Léopold­ville et le Daring Faucon et en raison de mésententes au sein du groupe. Et par la suite, il devient le premier président du club. Et on choisit comme couleurs du nou­veau club le vert et le jaune,. Le club a connu plusieurs noms no­tamment en 1935 : FC Renaissance (bleu et jaune), 1939 : AS Diables Rouges (couleurs rouge et noir), 1942 : AS Victoria Club (couleurs vert et blanc jusqu’en 1946 vert et noir), 1971 : AS Vita Club (sous le vent du recours à l’Authentici­té). Le 17/12/1976, le club se dote d’un nouveau : statut officiel du Club Omnisports avec le football, le basket-ball et le volley-ball (fé­minin).Le club évolue depuis 1994 au Stade des Martyrs, qui rem­place l’historique Stade Tata Ra­phaël, inauguré en 1952, les deux enceintes se trouvant à proximité.

Et le DC Motema Pembe

Le club est fondé le 22 février 1936 par le révérend-père Raphaël de la Kethulle de Ryhove,propriétaire du stade Tata Raphaël, sous le nom de Daring Faucon, puis renommé CS Imana en 1949. Ce dernier dé­cide de monter un club de football afin que les élèves de la section des évolués du collège Sainte Anne restent occupés dans le cadre des activités sportives.

Un joueur de DCMP contrôle le ballon devant l’attaquant de V.Club au cours du derby de Kinshasa (Photo tiers).

Après l’indépendance de la Répu­blique démocratique du Congo en juin 1960, le club participe au championnat national et devient le premier maître documenté en 1963. Les années suivantes, le club fait partie du trio qui domine le championnat, avec l’AS Vita Club et le Tout Puissant Mazembe. Les joueurs de ces trois équipes consti­tuent majoritairement l’équipe na­tionale zaïroise lors de la Coupe du monde de 1974.

La fondation du TP Mazembe

Le Tout Puissant Mazembe est un club congolais de football basé à Lubumbashi fondé en 1939 par les moines bénédictins qui diri­geaient l’Institut Saint Boniface d’Élisabethville jusqu’en 1965. Pour diversifier les activités des élèves qui ne se consacrent qu’au scoutisme, les missionnaires dé­cident de mettre sur pied une équipe de football baptisée Saint Georges, patron de la Troupe. Cette équipe s’affilie directement en première division de la Fédéra­tion royale des associations spor­tives indigènes (FRASI). À la fin de la saison, Saint Georges occupe la troisième place.

Lupopo créée par un cheminot

Le FC Saint Éloi Lupopo est fondé en 1939 à Lubumbashi ex Elisa­bethville. Il a été créé par un che­minot de la société ferroviaire, M. Van Den Brook alias Kawaya chef du service social, qui voulait cher­cher une distraction pour ses em­ployés après les heures de travail.

Les premières années de l’existence de ce club furent caractérisées par des scores lourds qu’il infligeait à ses adversaires et par de longues séries d’invincibilité. D’où, le terme Swahili Kupopola duquel dérivera le nom Lupopo.

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