Kinshasa, 11 janvier 2025 (ACP)-Le programme « l’école numérique »a été préconisé vendredi, comme complément du cursus scolaire par le directeur général du fonds de promotion de l’éducation et formation (FPEF), lors de sa visite dans les locaux dudit programme à la 46ème édition foraine du Congo Kinshasa, en République démocratique du Congo.
« Ce programme « l’école numérique » n’est pas seulement un programme traditionnel, mais c’est un programme à suivre pendant et après le cursus scolaire. Il apprend aux enfants l’utilisation de l’ordinateur et aussi comment arriver à l’intelligence Artificielle (IA) », a déclaré Guy Wembo, directeur général du Fonds de promotion de l’éducation et de la formation (FPEF).
Il a fait savoir que le but de ce programme est de permettre aux enfants de créer leur propre application et leur monde virtuel.
Selon lui, le projet est spécial pour la structure Festival multicurel de Kinshasa (FMK), c’est une opportunité que cette structure donne aux enfants de la commune de Ngaba et ouvre d’autres horizons d’offre.
« Notre contribution au premier degré était de faire une dotation de 80 ordinateurs et au deuxième degré nous nous battons pour trouver encore des fonds afin de construire un centre de la jeunesse dans lequel on pourra ériger l’école numérique », a-t-il dit.
Il a indiqué qu’ils veulent que ce genre de projet soit dupliqué dans d’autres communes et d’autres provinces.
Le Fonds de promotion de l´éducation et de la formation (FPEF) est là pour accompagner toute structure qui évolue dans le secteur de l’éducation et formation, a-t-il souligné.
Pour sa part, Francis Aimer Lolinga, bourgmestre de la commune de Ngaba, a relevé qu’au début de ce projet du FMK, c’était que de la théorie, ils se sont battus, avec la structure FEPF pour sa matérialisation.
« Il a commencé très difficilement, on a encore la construction de l’immeuble qui pourra abriter cette école, mais on ne voulait pas attendre, on voulait que les jeunes bénéficient de cette formation parce que le monde va tellement vite, chaque seconde est précieuse », a dit le bourgmestre Lolinga.
Selon lui, ils ont voulu être à la 46ème édition pour montrer à la population kinoise et congolaise ce que les enfants et jeunes deviendront demain, avant de se dire flatté d’être présent et de voir les partenaires motivés pour la matérialisation dudit projet.
Des métiers en voie de disparition
Par ailleurs, Edo Kombana, coordonnateur de FMK, a relevé que la plupart des métiers sont appelés à disparaître, seulement quelques métiers qui vont résister et dans cela tous devons être prêts à entrer dans cette guerre, préparer les enfants à savoir coder et utiliser l’intelligence artificielle pour être présent au rendez-vous du futur proche.
Il a interpellé les parents et la population congolaise en général qui envoient les enfants à l’école pour faire des métiers qui sont en voie de disparition. « Nous vivons déjà dans une guerre entre l´intelligence Artificielle et l’intelligence naturelle et dans cette guerre le grand problème dans la vie c’est celui qui te vole le temps », a-t-il relevé.
Selon lui, il est grand temps que tous pensons à lire et découvrir cette intelligence artificielle pour ne pas se retrouver au chômage.
Il a, en outre, remercié les partenaires qui les ont accompagnés dans ce projet de AI, notamment le FEPF qui a mis à la disposition de ce programme 80 machines lap top, Aimer lolinga Francis qui a été le premier à croire et accepter d´héberger ce projet pilote dans sa commune de Ngaba et ainsi que le directeur de la Fickin, Didier kambampele, qui, temporairement, a voulu céder les locaux pour héberger ce projet.
De son côté, Didier Kabampele, directeur général de la Fickin, a fait savoir qu’une foire est multi sectorielle, transversale ; elle touche tous les secteurs, notamment l’éducation, le commerce, l’artisanat, et aujourd’hui nous sommes là sur un volet scientifique.
« Les élèves sont invités et formés dans le cadre de l’intelligence artificielle donc ça fait une innovation, nouveauté, une valeur ajoutée pour nos enfants qui ont ces âges-là peuvent déjà toucher à l’ordinateur, découvrir les choses qu’ils ne connaissent pas et des choses que certains adultes ne maîtrisent pas », a-t-il dit.
À cette même occasion, il a annoncé que le 2 juillet 2025, la Fickin va ouvrir ses portes pour la 47ème édition.
ACP/ UKB