Besoin de plus de la sensibilisation sur la journée du 11 octobre à Kinshasa

Le monde a célébré, lundi 11 octobre, la journée internationale de la jeune fille destinée à accélérer la conduite d’actions ambitieuses et de faire progresser l’égalité hommes-femmes à travers le monde. Elle est commémorée en 2021 sous le thème international : « Ma voix, l’équité pour notre avenir » et national : « Ma voix changera mon avenir ».

Cependant à Kinshasa, de nombreuses jeunes filles ne comprennent pas encore la portée, ni l’utilité de cette journée. Certaines parmi elles estiment que leurs droits ne sont toujours pas respectés, d’autres par contre affirment ne pas être au courant de l’existence de cette journée.

Yasmine Kazadi, âgée de 15 ans et élève d’une école publique de la commune de Lingwala en grève, se demande : « Je ne vois pas en quoi cette journée nous aide. Nous n’avons toujours pas les mêmes opportunités que nos collègues garçons que ça soit à la maison ou ailleurs ».

Pour sa part, Marie-Océane 10 ans et élève qui s’est dite surprise de l’existence de cette journée a conseillé l’organisation des séances de sensibilisation et d’information par les structures qui militent pour les droits des femmes et des filles pour que toutes les filles comprennent le bien-fondé de ladite journée.

De son coté, Henriette Makula de l’organisation « Vis et agis » estime que des actions doivent être faites en amont pour aider les jeunes filles à comprendre leurs droits, à les connaitre en vue d’en jouir. Selon elle, les us et coutumes de de la RDC attirent parfois les jeunes filles vers le bas. D’où l’importance d’une sensibilisation générale aussi bien du côté des parents que des jeunes hommes qui continuent à vouloir garder la jeune fille dans une mauvaise position.

Par ailleurs, certains jeunes hommes invités à s’exprimer au sujet de l’existence de cette journée ont laissé entendre que l’ignorance de cette commémoration fait qu’il n’y ait pas des tapages et que le jour où toutes les filles seront au courant, elles chercheront à porter des nouveaux habits, à faire des fêtes ; ce qui est déplorable.

Ainsi dira Jonathan Nsiku, jeune chauffeur de taxi rencontré sur l’avenue de la libération ex 24 novembre : « quand vous instaurez des journées spéciales, dites aux filles en quoi elles consistent ».

Pour rappel, c’est le 19 décembre 2011 que l’assemblée générale des Nations-Unies avait déclaré dans la résolution 66/170 la journée internationale de la fille afin de reconnaitre les droits de ces dernières et les obstacles particuliers auxquelles elles font face. Cette journée se veut une journée de mobilisation internationale pour les droits des filles, notamment à l’éducation, à la santé, au développement…

Elle est célébrée chaque année le 11 octobre depuis 2012, avec un thème bien précis. D’où, elle doit être abondamment vulgarisée.

ACP/

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