RDC : élaboration de la Stratégie nationale de la conservation de la nature

Kinshasa, 24 avril 2024(ACP).- L’élaboration de la Stratégie nationale relative à la conservation de la nature a été au menu d’un atelier ouvert, mercredi, à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC).

« Cet atelier dont l’objectif principal est de lancer le processus de l’élaboration de la Stratégie nationale de la conservation de la nature en dehors des aires protégées, en République Démocratique du Congo devra privilégier l’approche participative », a déclaré Eve Bazaiba, ministre de l’Environnement et développement durable.

Selon elle, ladite stratégie dont le processus est en train  d’être lancé aujourd’hui devra être un cadre de référence pour la planification de la gestion, la valorisation et la préservation des ressources naturelles devant conduire la RDC à l’atteinte des objectifs 30×30 du cadre mondial pour la biodiversité post 2020.

Cet objectif, a-t-elle dit, consiste à ce que, d’ici 2030, au moins 30 % des zones terrestres et des eaux intérieures et des zones côtières marines du monde planète revêtant d’une importance particulière pour la biodiversité soient effectivement concédées.

«Je souhaite que les réflexions et les discussions soient focalisées à l’essentiel, notamment les actions liées à la mobilisation des ressources innovantes additionnelles pour le financement de la mise en œuvre de la stratégie nationale de la conservation et à la promotion de la conservation de la nature en dehors des aires protégées avec un accent particulier sur la reconnaissance », a indiqué Madame la ministre.

Recommandation sur le respect des aspects sanitaires

En outre, Mme Bazaiba a recommandé aux participants de prendre en compte les aspects sanitaires dans le cadre de l’approche « one Heath », relative à la santé humaine et animale ainsi que de contribuer aux initiatives de développement locales pour le bien être des communautés locales.  

De son côté, Patrick Kipalu, directeur Afrique, de la « Rights and resources initiatives(RRI) », a fait soutenu que cet atelier est un évènement très important  pour son organisme qui accompagne les communautés de base et autochtones ainsi que la société civile en général de la RDC pour la promotion et la protection des droits des peuples autochtones

Selon lui, la RDC comme d’autres pays en Afrique, a souscrit aux engagements internationaux de mettre sous régime de protection formelle au moins 30×30 des espaces des terres du pays.

« Aujourd’hui, nous avons environ   13 pourcent du territoire national qui est couvert par les aires protégées dont la grande partie a été créée au détriment des propriétaires de ces terres autochtones entrainant ainsi des conflits entre les gestionnaires des parcs et des communautés dépossédées au nom de la conservation », a-t- il déploré.

« Pour éviter ces genres des situation, RRI est en train de promouvoir une dynamique réelle qui est sur le terrain et qui consiste à montrer que la conservation communautaire existe et qu’elle est une alternative viable à la conservation traditionnelle », a-t-il poursuivi.

 M.Joseph Itongwa, directeur exécutif de  l’alliance nationale d’appui et de promotion des aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire en RDC (Anapac), a salué la présence de la ministre de l’environnement à cette activité.

« Votre présence dans cette salle panoramique du Fleuve Congo hôtel est une preuve éloquente de votre attachement au secteur de l’Environnement en général et de la conservation de la nature en particulier », a-t- il laissé entendre.

La superficie des aires protégées représente environ 13% de la superficie totale de la RDC qui est appelé à atteindre 30% de sa superficie représentant les aires protégées, a-t-il fait remarquer, avant de souligner que « les 13% des aires protégées que nous venons de vous annoncer concerne surtout la périphérie de la RDC qui est aussi pauvre en forêt convoitée aujourd’hui ».

De son côté, la représentante de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Aissa Traoré, a indiqué qu’il est nécessaire d’identifier, de reconnaître,  de soutenir et de rendre compte avec succès des autres idéaux de conservation efficace basés sur les aires protégées.

 « Dans le cadre de notre intervention, ici en RDC, l’UICN travaille avec l’appui de la GIZ pour mettre en œuvre l’acte 30 qui est son initiative phare et qui s’est engagé à travailler avec les membres et partenaires autochtones à savoir l’ANAPAC», a-t-elle indiqué.

L’UICN a également  fourni les orientations sur les autres mesures et les moyens disponibles  pour parvenir à une conservation efficace, notamment par le biais de la commission mondiale des aires protégées. ACP/

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