Kinshasa : La quatrième édition du  Festival ‘‘Bosangani’’ retrace   l’histoire oubliée du ‘‘Royaume Kongo’’

Kinshasa, 10 septembre 2024 (ACP).-  la quatrième édition du festival de danse ‘‘Bosangani’’ (Union) qui retrace l’histoire oubliée du royaume Kongo, une tribu de la République Démocratique du Congo, a été lancée  mardi au cours d’une conférence de  presse tenue à la résidence de l’ambassadeur de Suisse  dans la  commune de Gombe, au Nord de Kinshasa.

« Le choix du thème de cette 4eme édition, c’est « le royaume Kongo » parce que, avant le belge nous amène les cotons, on avait cette intelligence de construire, d’écrire et de parler. On savait faire de nos mains plein de choses. Mais avant la colonisation il y avait une histoire, et j’ai l’impression qu’après qu’ils soient venus  on a oublié pratiquement l’histoire du Kongo. Le kongo avec un  « K » et non avec un « C ».», a fait savoir Jolie Ngembi, artiste et initiatrice dudit festival. « Voilà pourquoi j’ai voulu mettre en exergue ce thème, pour retracer un peu de l’histoire de notre pays avec les artistes, et aller faire les visites aux  musées voir un peu ce que nos ancêtres ont fait à l’époque », a-t-elle renchéri.

Ce moment d’échange avec les professionnels des médias a marqué le début de ce festival qui va jusqu’au 16 septembre de cette année  avec la participation 46 artistes de différentes disciplines dont les costumiers, les metteurs en scène et d’autres danseurs venus de la Suisse, de la République du Congo, du Burkina et de la Côte d’ivoire.

Une démonstration du spectacle attendu au festival  Bosangani

« Le Festival Bosangani, c’est pour réunir tout le monde d’ici et ailleurs  par ce qu’aujourd’hui les artistes invités connaissent que  Kinshasa alors que c’est une partie du pays. Le Congo tout  entier a connu une histoire assez dramatique de la colonisation. Cela a laissé beaucoup d’empreintes de négativités. Moi j’ai trouvé très intéressant de réunir tout le monde d’essayer de dire laisser un peu ce qui s’est passé », a indiqué l’initiatrice  du projet.

Plaidoyer pour l’obtention des espaces

Par ailleurs, Jolie Ngembi a mené un plaidoyer pour obtenir auprès des  institutions publiques des soutiens liés aux infrastructures de prestations pour artistes. « Nous demandons aux institutions publiques congolaises beaucoup plus de places. Ce n’est pas facile de faire un tel événement. Nous avons passé une nuit blanche pour essayer de toquer aux portes. C’est fatigant, mais  je demande vraiment aux institutions de nous donner des espaces comme ici au sein de la résidence suisse et de nous faire confiance. L’idée est vraiment qu’on trouve des opportunités et aussi d’aider les artistes à pouvoir aller prêcher la culture  ailleurs », a-t-elle dit. Cette quatrième édition prévoit plusieurs activités qui vont se dérouler au centre Wallonie-Bruxelles, à l’Institut français de Kinshasa, à l’Ecole belge et dans quelques lieux publics dans les communes de la capitale de la RDC.

Il est prévu des masters class basées  sur les danses traditionnelles, performances urbaines, les ateliers-débats afin d’outiller  les artistes nationaux et internationaux sur la culture kongo oubliée. Pour l’ambassadeur de la Suisse en République démocratique du Congo, Chasper Sarott, « le début de cet évènement marque la relance de la saison culturelle permettant de renforcer des liens entre la RDC et son pays ».

Vue des organisateurs du festival ‘‘Bosangani’’ et l’Ambassadeur Suisse en RDC

«  Ce festival contribue à nouer davantage les relations culturelles entre les deux peuples, et avoir plus de compréhensions. Mais aussi mettre en valeur les talents qu’on a ici au Congo et donner les opportunités aux jeunes danseurs du pays », a-t-il dit, ajoutant que cette fête de la danse est une occasion de présenter au public les richesses culturelles Congolaise.

Quelques innovations apportées à la quatrième édition

Par ailleurs, quelques innovations apportées à cette quatrième édition du Festival Bosangani ont été présentées. « Au cours de cette  édition il y a plusieurs innovations par rapport à l’édition précédente et surtout dans notre catégorie qui est la danse. Nous, en tant que danseur, le festival nous apporte les directeurs des programmations internationales appelés aussi acheteurs de spectacles pour observer et vendre si possible les spectacles réalisés.

Ça sera aussi l’image du pays dans les secteurs de la culture qui sera à la portée des occidentaux », a fait souligner Bolamba Bananza Amingo, artiste congolais.

ACP/

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