Kinshasa, 10 novembre 2024 (ACP).- La nécessité de l’aspect théâtral dans l’art du slam, a été expliquée samedi, par la préconisation du concept «slamatre» ( slam par le théâtre), lors de la clôture d’une résidence-atelier, au centre Wallonie Bruxelles, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
«C’est nécessaire par rapport à l’histoire du slam en RDC, son émergence, essor et un temps de déclin connu (…). Avec notre concept, nous sommes venus réveiller et donner vie au slam en lui redonnant de l’énergie qu’il avait perdue avant. Nous pensons que c’est très important de faire de slamatre, très nécessaire puisque ca nous permet d’attirer un max de public. Si vous le faites bien, et c’est quelque chose de très réel, qu’on doit devoir vulgariser à pas de tortue», a fait remarquer Benjamin Masiya, slammeur, membre du collectif de slam «Tetra».
Cet atelier lancé mardi dernier, a été animé par l’écrivaine belge Aliette Griz.
«Pour cet atelier, nous avons voulu juste faire voir à notre public, qui nous a tant posé de questions sur ce concept, qu’on vient de « le slamatre », qui veut dire slam dans le théâtre ou le théâtre dans le slam ; on essaie de mettre en avant et en lumière, le slam par le théâtre et le théâtre par le slam. Aujourd’hui c’était une séance d’échange avec le public sur ce concept qui a cassé beaucoup de codes et bouleversé plus d’un», a indiqué Benjamin Masiya.
Selon lui, l’art du slam a actuellement de l’ampleur par rapport à son engagement.
«On doit se dire, oui étant slameur, on est la voix des sans voix ; on parle pour tout le monde, le slam est une forme de poésie engagée», a-t-il précisé.
Le collectif Tetra préconisant l’aspect théâtral dans le slam, s’est frayé son chemin avec trois artistes qui composent sa direction. Le collectif a déjà presté : au cinéma de Kinshasa, à la Grande rentrée littéraire de Kinshasa, à la Fête du livre de Kinshasa, aux neuvièmes Jeux de la Francophonie et dans plusieurs soirées Slam à Kinshasa.
ACP/JF