Kinshasa, 03 avril 2024 (ACP).- La semaine culturelle de la conscience africaine(SECUCAF), en hommage au combat de Simon Kimbangu, a été ouverte mercredi, au bâtiment administratif Tembe na Tembe, dans la commune de lingwala dans le nord de Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC).
«Au-delà des considérations religieuses, Simon Kimbangu, c’est toute une réalité. Là-dedans nous trouvons les aspects politiques, scientifiques et culturels. Il faut donc donner le contenu à tout ça. Je suis heureux de déclarer que la semaine culturelle de la conscience africaine est ouverte », a déclaré Eddy Lukuna Wabantu, conseiller du chef de l’État et parrain de la première SECUCAF. «J’ai fait partie de l’équipe qui a travaillé pour la matérialisation de cette promesse, celle de faire du 06 avril, une journée chômée et payée afin d’honorer le combat de Simon Kimbangu et la conscience africaine. Je rends hommage à tous ceux qui ont participé pour que cette semaine devienne une réalité, aux organisateurs qui ont pensé sur le contenu à donner à cette journée», a-t-il ajouté. Pour sa part, le coordonnateur de cette semaine culturelle, M. Miwa Nkubikila Honoré a fait savoir que ce festival est organisé pour la prise de conscience de l’homme noir ou l’africain. «Nous parlons de l’éveil et du réveil de la conscience comme thème principal, tout ceci est fait pour exciter l’opinion publique à avoir conscience du mot du Président de la République, qui a décrété le 06 avril comme journée de combat de Simon Kimbangu et de la conscience africaine donc tout africain doit en être conscient », a-t-il dit. Pour lui, les jeunes doivent automatiquement changer leur comportement en s’écartant de tout ce qui est faux ou mal et prendre ce qui est bien. M. Pitshou Matouasilua, manager général de l’entreprise pour la mise en valeur de la culture, arts et patrimoines (EMIVACS), a présenté de façon symbolique une récompense dénommée «trophée de la conscience africaine » qui sera décernée chaque année à un africain par rapport à cette initiative. «Pour cette année ce trophée sera remis à Félix Tshisekedi Tshilombo, justement parce qu’il a pris le risque de décréter une Journée dans ce sens », a-t-il annoncé.
Pour un nouveau départ du dessein de l’Afrique
D’après l’exposé fait par l’écrivaine Grâce Malela Kitenge, cette Journée (le 06 avril) de la semaine culturelle africaine, vient marquer un nouveau départ du dessein africain. «Un dessein qui ne cesse d’interpeller notre conscience contre plusieurs facteurs et antivaleurs car, nous sommes tous frères en tant qu’africains, un dessein qui nous demande sans cesse un retour à notre noyau initial, celui de l’unité, de la liberté et la souveraineté entre nous », a-t-elle interpellé. «Ce jour exige de recouvrer l’aisance authentique de l’Afrique avant qu’elle ne soit considérée aujourd’hui comme un bien commun mondial ou privé selon le besoin du prédateur, cette conscience marque la fin du règne de l’impérialisme occidental ici en Afrique sur toutes ses formes et représentations en annonçant le début d’une nouvelle ère pour cette génération », a-t-elle précisé.
L’ouvrage Kimbangologie porté sur les fonts baptismaux
L’ouvrage intitulé «Kimbangologie » du professeur congolais Rhobonet Kambonako Dimbote, a été porté sur les fonts baptismaux, à l’occasion de l’ouverture de la dite semaine en hommage à Kimbangu.
«En un mot ce qu’on peut dire sur la Kimbangologie, c’est l’étude, le discours de la vie, l’œuvre et la pensée de Simon Kimbangu. Cet ouvrage a beaucoup plus un aspect épistémologique. la didactique et la pédagogie est tellement efficace que ce livre a quand même sa raison d’être acheté et lu », a révélé le professeur Rhobonet Kambonako Dimbote, auteur de l’ouvrage. Il a expliqué que cette oeuvre à caractère scientifique, non forcément religieux mais philosophico-théologique, doit être enseignée dans des différentes institutions de formation puisque selon ce dernier, cela a pour mission de systématiser l’homme. Ce travail dans lequel est systématisée la pensée de Simon kimbangu dispose de huit(8) chapitres qui ont été préfacés par Charles Diangenda Kisolokele, petit-fils de Simon kimbangu, a-t-on signalé. Outre le livre présenté, le clip de la chanson « Afrika mabele ya kimbangu », a été projeté ainsi que le documentaire « cinq jours en enfer » du réalisateur Dido Lakama.
La première édition de la semaine culturelle de la conscience africaine, organisée par l’«EMIVACS » en partenariat avec la structure « Pensons Bercail », en marge de la « Journée du combat de Simon Kimbangu », célébrée le 06 avril de chaque année, s’étend du 03 au 04 avril. Plusieurs activités sont programmées à cheval entre le bâtiment administratif Tembe na Tembe et l’Académie de beaux-arts dans la ville de Kinshasa.
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