Kinshasa, 23 février 2025 (ACP).- Un atelier sur la protection et la lutte contre le trafic illicite du patrimoine culturel mobile en République démocratique du Congo (RDC) est prévu du 24 au 28 février 2025 à Mbanza-Ngungu, dans la province du Kongo Central, selon un communiqué consulté dimanche par l’ACP.
« L’atelier de formation sur la protection et la lutte contre le trafic illicite du patrimoine culturel mobile en RDC est une session organisée sous le haut patronage du ministère de la Culture, arts et patrimoine du 24 au 28 février 2025 à Mbanza-Ngungu», a-t-on lu dans le document du Comité national pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé en RDC (CCN).
« l’atelier va bénéficier du soutien subventionnel de l’Office fédéral de la culture (OFC) de la Confédération suisse et de l’appui technique de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) », a precisé la source. L’objectif de l’atelier, renseigne-t-on, permet de contribuer à la préservation du patrimoine culturel mobile de la République démocratique du Congo.
Il permet aussi le rendement de 30 personnes formées qui sont agents et acteurs de la PNC, de la Direction générale des migrations (DGM), des musées nationaux du Congo, de la Direction générale des douanes et assises, de la commission nationale de la RDC pour l’Unesco et du ministère de la Culture, arts et patrimoine.
Il sied de noter que le Comité national pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé est un service public en caractère technique du ministère de la Culture, arts et patrimoine de la RDC.
Il existe deux types de patrimoine, à savoir : le patrimoine matériel (mobilier, immobilier et immergé) et le patrimoine culturel immatériel (PCI) intégré dans la culture et les artefacts, sites ou monuments du patrimoine naturel. Cet atelier sur la protection et la lutte contre le trafic illicite du patrimoine culturel mobile vise aussi à renforcer la politique nationale de la République démocratique du Congo dans la lutte contre le trafic illicite d’objets culturels depuis de nombreuses années.
La protection des biens culturels en temps de paix et en temps de conflit armé constitue le cheval de bataille du CCN. Son initiative s’inscrit dans le cadre du niveau de l’action normative qui vise à élaborer différents traités pour lutter contre ce phénomène répréhensible qui peut se produire dans des contextes différents.
Et cela conformément à la Convention de la Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé (1954) et ses deux protocoles (1954 et 1999), et la Convention de l’Unesco concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels (1970). Cette dernière a été complétée par la Convention d’Unidroit sur les biens culturels volés ou illicitement exportés en 1995, et toutes deux sont opérationnelles en temps de paix.
Les conventions les plus récentes (la Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique 2001, la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (2003) et la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles (2005)] jouent également un rôle important dans la protection du patrimoine culturel dans toutes ses dimensions.
Au niveau de l’action diplomatique et des « bons offices », un Comité intergouvernemental pour la promotion du retour des biens culturels à leur pays d’origine ou de leur restitution en cas d’appropriation illégale a été créé pour traiter les cas les plus exceptionnels, généralement en dehors de la portée de ces traités internationaux.
Avec l’avènement de l’internet, il est aussi important de souligner que le trafic d’objets culturels est devenu de plus en plus complexe. En effet, l’internet permet aux trafiquants de vendre les objets volés plus facilement et plus rapidement. Toutefois, dans le même temps, l’internet fournit également des outils qui aident à lutter contre le trafic illicite. Selon une étude mondiale, les films et la musique sont deux des trois contenus les plus consommés de manière illicite par les internautes. ACP/