La femme maraîchère productrice des ressources alimentaires confrontée aux difficultés de transport

Kinshasa, 05 juillet 2022 (ACP).- Les femmes du Centre commercial et fruitier (Cecomaf) de N’djili brasserie, évoluant dans le milieu rural, se trouvent confrontées à l’état de délabrement avancé de la route reliant la zone de production au centre de consommation les empêchant ainsi d’écouler leur production (légumes) dans cette dernière zone située dans la commune de Gombe et ses environs,  a constaté mardi l’ACP au cours d’une ronde sur ce site.

Les femmes maraichères disent être obligées de prendre des taxi-motos pour acheminer leurs marchandises sur les lieux de négoce pour la vente.

Selon Mme Rose Bena, propriétaire d’un terrain à Cecomaf et productrice des épinards, feuilles de manioc, Ndunda, pointe noire, feuilles des patates douces, oseille, Gombo, aubergines, les feuilles de chou (Nkovi), feuilles d’amarante, a indiqué que les producteurs et acheteurs éprouvent des difficultés énormes pour se déplacer avec des charges sur des longues distances, soit des centres de production aux centres de consommation.

Face à cette situation, ils cultivent pour revendre aux demi-grossistes, soit 40.000 à 50.000 FC par plates-bandes qui vont à leur tour vendre en ville au prix de détail (par botte).

De la production à la consommation

La  graine comme matière première se vend par boite de tomate soit 2000 FC. Ce prix varie par boutique et d’un lieu à un autre, a fait remarquer Mme Rose Bena qui précise que pour une platebande des épinards il faut quatre boites des graines pour une bonne production, l’oseille deux boites des graines pour une platebande.

Elle a, par ailleurs, relevé que pendant la saison des pluies les graines ne produisent pas trop à cause du débordement des eaux de ruissellement et des rivières. Cette faible production donne lieu aux spéculations à la hausse.

Pendant la saison sèche, a-t-elle dit, la production des légumes ne dure  pas, déjà à une semaine les graines se transforment en verdure et la troisième ou la quatrième semaine, elle procède à la vente. Cette période, a-t-elle ajouté, les légumes baissent de prix parce que n’enregistrant pas des pertes importantes comme pendant la période des pluies.

Elle a relevé, en outre, que pendant la saison des pluies,  le ciel s’occupe à arroser la terre mais pendant la saison sèche, les maraîchères sont obligées de recourir à des puits d’eau pour pouvoir arroser leurs jardins, situés à distance soit deux à trois kilomètres.

Ces femmes battantes transportent des arrosoirs pour aller puisé de l’eau en faisant plusieurs tours pour pouvoir arroser tout un jardin, des matériaux pour labourer le champ comme les arrosoirs, la pelle, et la houe ne sont plus en bonne état, faute des moyens pour s’offrir de nouveaux matériaux.

Dans ce cadre les maraîchères se contentent de la location et d’autres s’entraident entre elles.

Ces femmes sont obligées, en outre, d’engager des gardiens pour veiller sur le lieu, un endroit convoité par les voleurs qui ramassent tout sur leurs passages. Un travail qui sollicite patience, vigueur, délicatesse, précaution et soins.

ACP/ODM/OB/Thd/CKM/NMM

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