Kinshasa, 21 janvier 2022 (ACP).- La question liée au Registre des appareils mobiles (RAM) avait suscité une polémique, sans précédent, au sein de la population. Des voix se sont levées pour réclamer sa suppression.
Devant les députés nationaux réunis en plénière à l’Assemblée nationale, jeudi 13 octobre 2021, le ministre des Postes télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication (PT-NTIC), Augustin Kibassa Maliba avait affirmé que la suppression du Registre des appareils mobiles (RAM) relève, non pas de son ministère, mais de la compétence du gouvernement de la République selon le principe de parallélisme de forme et de compétence.
Augustin Kibassa Maliba s’est même déclaré favorable à l’idée de mettre sur pied une commission d’enquête parlementaire pour tirer au clair la gestion des fonds générés par le RAM. «A propos de l’option de la suppression du RAM, je me suis senti interpellé. C’est pourquoi, en vertu du parallélisme de forme et des compétences, je me suis fait le devoir de saisir officiellement le gouvernement, compte tenu du fait que la question de la mise en œuvre du RAM a été discutée et décidée au Conseil des ministres. Soyez rassurés que le gouvernement mettra tout en œuvre pour apporter des solutions idoines aux cris de détresse des compatriotes exprimés à travers ses représentants légitimes que vous êtes», avait-t-il dit en substance devant les députés nationaux.
De la gestion des revenus du RAM, le ministre des PT-NTIC avait tenu à préciser que celle-ci ne relève pas de son cabinet, mais de l’Autorité de régulation des postes et télécommunication au Congo (ARPTC) qui est un service public doté d’une autonomie financière et administrative.
Abordant le volet sécuritaire du RAM, le ministre des PT-NTIC avait soutenu que le RAM offre des solutions qui, en collaboration avec les services de sécurité, pourront aider à lutter contre le kidnapping et autres méfaits par la géolocalisation des appareils mobiles. A l’occasion, le ministre Kibassa a eu à démontrer que le RAM a un fondement légal.
Innover pour la reprise du service postal
En quête de la modernisation et la dynamisation des services sous sa tutelle, Augustin Kibassa Maliba, saisissant l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la Poste, organisée l’an dernier à la direction générale de la Société Congolaise des postes et télécommunication (SCPT) à Kinshasa, est revenu sur les différents efforts fournis par le gouvernement au travers plusieurs actions stratégiques telles que l’incorporation de certaines créances lourdes au capital social de l’entreprise.
Il a parlé de la promulgation de la loi dite « 2 kilos » qui reconnaît à la Poste, le monopole du transport de colis et lettres des tranches inférieures à ce poids, la promulgation de l’arrêté portant circulation de nouveaux timbres, la réception de l’annuaire postal de la RDC, l’accompagnement de la SCPT dans le rétablissement de ses droits fonciers et cadastraux ainsi que l’appui à la reprise des engagements avec l’Union postale universelle.
Pour le ministre des PT-NTIC, c’est là le bien-fondé de l’investissement de plus de 240.000.000 (deux cent quarante millions) USD opéré par l’Etat pour offrir une fibre optique longue de plus de 4.000 (quatre mille) kms de Muanda à Kinshasa dans sa phase 1, de Kinshasa à Kasumbalesa dans sa phase 2 déjà opérationnelle et qui sera exploité partout où la poste est installée.
Accord gagnant-gagnant
En termes d’accords avec des différents partenaires tout au long de l’année qui vient de s’écouler, Le ministre des PT-NTIC, Augustin Kibassa a eu à avoir plusieurs séances de travail ayant abouti à la signature de plusieurs accords.
A titre illustratif, la signature d’un accord pour l’interconnexion de 1.500 (mille cinq cents) écoles et hôpitaux entre le ministère des PT-NTIC et la société BCS, conduite par son directeur général, Yonas Maru. Les discussions entre le ministre Kibassa et ses hôtes ont porté sur la signature d’un accord pour l’interconnexion de 1500 écoles et hôpitaux à Kinshasa, Boma , Matadi, Banza-Ngungu, Mbuji-Mayi, Tshikapa, Kasumba-Lesa, Bukavu, Goma, Kasindi, Béni, Butembo.
Il y’ a eu également l’accord entre la poste égyptienne et congolaise, à travers le directeur général de la SCPT, Didier Musete qui permettra à la partie congolaise de bénéficier des avancées enregistrées par l’Egypte en matière postale, ce pays étant très avancé dans le domaine des services postaux traditionnels, tout comme les services liés à la transformation numérique des services postaux et la banque postale.
Sur le même chapitre concernant les accords et les contrats, le ministre des PT-NTIC avait pris part au forum Gitex global technology à Dubai, aux Emirats Arabes Unis où il avait eu à échanger des vues avec le président régional Afrique de Huawai, Li Jiguang sur le nouveau contrat que cette entre entend conclure avec la RDC.
Au cours de cette réunion, il était question, d’étudier tous les détails possibles pour un nouveau contrat que doit signer le gouvernement congolais avec l’entreprise Huawei dans les jours à venir. Cette veut doter la RDC d’un réseau de centre des données fiables pouvant numériser les services administratifs congolais, et permettre ainsi aux opérateurs de télécommunications de se mettre au service de la population, en fournissant des produits et services à moindre coût.
Pour rappel le ministre kibassa avait mis à profit sa mission à Dubaï, pour persuader les investisseurs à venir investir en RDC dans différents domaines. Le forum Gitex global technology week avait réuni les leaders mondiaux de l’industrie, les startups et les changeurs de jeu pour dévoiler l’avenir et les dernières nouveautés en matière de la 5G et de la cybercriminalité
Kibassa au palais de l’Elysée pour préparer le sommet UE-UA 2022 A l’actif du ministre des PT-NTIC, il est à noter sa présence au Palais de l’Elysée à Paris, en France, dans le cadre des préparatifs de la présidence française de l’Union européenne et du sommet Union européenne-Union africaine prévu au cours de cette année 2022. Il avait été reçu, à cet effet, par le secrétaire d’État français en charge de la transition numérique, Cédric O. Les échanges entre les deux personnalités avaient porté sur le partenariat euro-africain du numérique. La première étape en vue du Sommet UE-UA consisterait donc à identifier les éléments de convergence politique pour définir une forte ambition euro-africaine en matière de numérique, sur la base des attentes des gouvernements et des populations africaines. ACP/Kayu/RNL/Cfm/NiG/SGB/MMC/TKM |