Kinshasa, 30 mars 2023 (ACP).- L’agriculture de conservation reposant sur un labour minimum, une couverture permanente du sol et la rotation des cultures, est une technique adaptée aux petits producteurs qui nourrissent la majeure partie de la population, a affirmé l’Ir. Beya Kadima, jeudi à l’ACP.
« Le non labour ou le zéro labour permet aux agriculteurs d’épargner les fonds devant être utilisés pour ce travail couplé au hersage ; la couverture permanente du sol permet notamment, de réduire les effets destructeurs de la structure et texture du sol », a déclaré ce coordonnateur de la Cellule de conservation au sein du ministère de l’Agriculture.
« Ces agriculteurs n’ont pas de grandes étendues où ils peuvent faire de l’agroforesterie, de la régénération naturelle et autres techniques modernes qui constituent des solutions au changement climatique et à la déforestation », a fait savoir l’Ir Beya Kadima.
Il a fait savoir également que le ministère de l’Agriculture ayant dans ses attributions l’encadrement des agriculteurs dans leurs activités, ne pouvait pas rester indifférent quant à la déforestation faite par les agriculteurs à la recherche des terres fertiles pour le maintien de leur productivité.
C’est dans ce cadre que le ministère de l’Agriculture a créé en son sein la Cellule Agriculture de Conservation en RDC « CACC » ayant pour mission de promouvoir l’agriculture de conservation ; de protéger l’environnement et la biodiversité. Ceci, par l’augmentation de la capacité d’adaptation des producteurs agricoles aux effets du changement climatique et de réduire l’impact de l’agriculture itinérante sur la forêt.
L’agriculture de conservation est un système cultural permettant de prévenir les pertes de terres arables tout en régénérant les terres dégradées. Elle favorise le maintien d’une couverture permanente du sol, une perturbation minimale du sol et la diversification des espèces végétales.
Le changement climatique est un problème ressenti dans le monde avec des effets néfastes et la RDC n’en est pas épargnée. Il s’accompagne des inondations, des sécheresses prolongées, de la perturbation du calendrier agricole et autres. Parmi les facteurs responsables de ce changement climatique, l’agriculture est à la base de 80% de déforestation mondiale. Les 20% restants sont partagés entre les autres secteurs (mines, infrastructures…). ACP/KHM/ODM
