Kinshasa, 07 septembre 2022 (ACP).- L’activiste de lutte contre la corruption et analyste économique, François Bamanya, a plaidé mardi, au cours d’un entretien avec l’ACP, pour la redéfinition par l’Etat de la stratégie nationale d’extraction minière, comme voie de contrôle efficace des recettes publiques et des obligations fiscales.
Selon lui, le gouvernement devra instaurer dans ce cadre, une industrie minière qui promeut l’exploitation métallurgique locale, favorise le développement durable des classes moyennes et appuie les coopératives environnant les concessions minières.
Il a laissé entendre que le secteur minier congolais souffre présentement de plusieurs maux, notamment le manque d’unités de traitement et de transformation locale ; la multiplicité de creuseurs artisanaux ; l’insuffisance de transparence entre le service minier et les sociétés minières locales qui se résument en une faible transparence et un manque de respect des normes de bonne gouvernance.
Pour lui, la RDC ne maitrise pas la quantité réelle des matières brutes, des recettes réalisées réellement ainsi que la marge bénéficiaire de ces activités revenant au pays, avant de proposer la révision des termes de référence des services de l’Etat chargés des mines pour donner lieu à la création d’un office national de contrôle minier.
Ce service, a-t-il dit, servira d’instrument de contrôle permanent au gouvernement vis-à-vis des investisseurs miniers, mais aussi de la mise en œuvre de sa stratégie pour l’industrie minière, qui devrait être axée sur le développement durable des milieux ciblés, par l’accès facile à l’eau potable, l’électricité, la santé et l’éducation. ACP/ KHM/OB/MNI/HBB/KAF