RDC : le Gouvernement satisfait de la politique nationale de financement des infrastructures

Kinshasa, 16 novembre 2023 (ACP).- Le Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) à travers le ministre des Infrastructures est satisfait des résolutions relatives à la stratégie et à la politique nationale de financement des infrastructures routières a-t-on appris, jeudi, à la clôture de la conférence annuelle d’évaluation des activités du Fonds national d’entretien routier.

« Je voudrais dire ici, ma satisfaction à entendre toutes les résolutions qui ont été prises, relatives à la stratégie et à la politique nationale de financement des infrastructures routières et la protection du patrimoine routier », a déclaré le ministre d’Etat en charge des Infrastructures et travaux publics, Alexis Gisaro Muvunyi.

Il a fait dit que la conférence annuelle d’évaluation des activités du Fonds nationale d’entretien routier a été l’occasion d’aplanir les divergences d’opinion entre les responsables des agences d’exécution des infrastructures routières à savoir l’Office des routes, l’Office des voiries et drainage, la Direction des voies de desserte agricole, le Bureau technique de Contrôle et la Cellule infrastructures.

« J’ai suivi avec attention ce qui a été dit aujourd’hui, des résolutions et je vois que effectivement beaucoup des questions ont été abordées par rapport aux récentes discussions que nous avons eu », a soutenu le ministre Gisaro. Après échange entre intervenants et acteurs dans le cadre de la conférence annuelle des activités de FONER, les agences ont réaffirmé leur engagement à  entretenir des routes et de les maintenir en meilleure état de praticabilité en toute saison ; à observer de meilleures pratiques et normes édictées en matière d’infrastructures routières. Elles ont recommandé au  FONER de jouer, pleinement, son rôle dans la mobilisation des recettes et le financement des travaux d’entretien routier.

Pour autant, les agences routières sont appelées à mener de bonnes études, à constituer les dossiers techniques qui sous-tendent les requêtes de financement sur les ressources du FONER et a élaborer un calendrier efficient des travaux dans le cadre du programme d’entretien routier (PER).

Il s’agit aussi de considérer  que le contrôle des travaux, est une activité d’évaluation d’amélioration, d’assurance et de certification objectif du couple qualité, prix et travaux exécutés par des routières sous financement de FONER. Les agences doivent également partager dans un cadre de concertation entre acteurs avec l’appui et les orientations de la tutelle les défis auxquels font face le FONER pour accomplir sa mission.

Mobilisation accrue des recettes

Vue des participants

Les participants ont recommandé au FONER la mobilisation accrue des recettes pour subvenir aux besoins d’entretien actuel et futur des infrastructures routières, celles existantes et celle en construction, sous financement du gouvernement de la République ou des partenaires au développement et au déploiement dans d’autres provinces de la commission provinciale routière et le mode de gestion de celle-ci.

Les agences d’exécution ont, en outre, recommandé au  FONER de communiquer, dans le délai, le budget du programme d’entretien routier, d’éviter des décaissements sectionnés des fonds pour un même projet ; le respect de la clé de répartition des ressources financières et d’augmenter des allocations pour les travaux d’entretien routier et le financement à temps réel.

Aux agences d’exécution, les participants ont demandé de renseigner les niveaux d’exécution financières qui tiennent compte des redressements opérés par le FONER lors du traitement de requête de financement, d’améliorer la qualité de soubassement technique à transmettre au FONER pour permettre de réduire, tant soit peu, le délai de décaissement et de justifier, dans le meilleur délai, l’utilisation des fonds décaissés par le FONER au titre des avances de démarrage des travaux.

Il s’agit là de transmettre, au FONER, les états d’avancement des travaux réalisés à hauteur de moins de 30% sur les acomptes de 50% perçus au démarrage des travaux et ce, dans le souci de permettre le décaissement des soldes restants avant l’épuisement total dédit acomptes au risque d’occasionner la suspension des travaux sur terrain.

Au bureau technique de contrôle (BTC) il a été demandé de transmettre, au FONER, les rapports de contrôle des travaux à temps, dans le souci de lui permettre de mieux appréhender la situation qui prévaut sur le terrain au moment de l’exécution des travaux et d’envisager ainsi les mesures correctives adéquates. 

Mais aussi de revoir le format des rapports à transmettre au FONER en mettant en évidence les informations clées relatives aux travaux exécutés. 

Il a été recommandé au FONER de multiplier les stratégies pour une mobilisation accrues de ressource, de leur affectation exclusive aux travaux routiers, d’approfondir les réflexions sur les nouveaux actes générateurs et de mettre en place leur perception dans la perspective de financer le guichet investissement à venir avec la mutation en vue de traiter avec équité tous ses agents qu’il soit de Kinshasa ou des provinces et d’améliorer la communication entre la direction générale et les directions des provinces mais également de numériser les services.

L’économie des journées d’évaluation

Le DG du FONER

Le directeur général du FONER, Pierre Bondoki, a, dans les échanges avec la presse, retracé l’historique de la conférence indiquant qu’elle était une occasion  de connaitre la perception du FONER par rapport à la population. « La population ne connait pas le FONER et pourtant on l’accuse des choses qui ne dépendent pas de lui », a déclaré Pierre Bondoki.

C’est dans ce cadre que le premier jour de cet atelier était consacré à écouter nos partenaires qui sont l’Office des routes, l’Office des voiries et drainage, la Direction générale des voies de desserte agricole et la cellule infrastructures.

« Nous avons voulu écouter leur politique sur le FONER, leur perception sur le FONER, ce qui nous permet de savoir comment on nous juge», a-t-il renchéri.

Le deuxième jour était consacré à la partie éthique pour qu’on parle des agents du FONER dans tous les aspects liés à l’intégrité, à la responsabilité et à la confiance avant l’organisation en  quatre commissions. Une pour les perspectives du FONER, une autre des mécanismes d’élaboration du programme d’entretien routier, une autre a eu pour thème la mobilisation des ressources, et une dernière qui s’est penchée sur la gestion interne. Dans toutes les commissions, il y a eu des recommandations. Cette conférence a permis à concevoir un plan d’actions 2024 qui sera fait avec tous des partenaires.

Ce plan d’actions sera soumis à l’appréciation du conseil d’administration. Répondant à la question de la migration du FONER du fonds de la troisième génération, il a soutenu que cet établissement public sera un organisme qui financera l’entretien et les travaux de réhabilitation d’où la nécessité d’adapter les textes du FONER. ACP/

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