30 leaders et moniteurs locaux autochtones formés aux techniques de monitoring des cas de criminalisation en RDC

Kinshasa, 01 décembre 2021 (ACP).-  L’Alliance nationale d’appui et de promotion des aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire en RDC  (ANAPAC) a formé du 29 au 30 novembre 2021 à Kinshasa, en partenariat avec l’ONG Pidep « Shirika la Bambuti », 30 leaders et moniteurs locaux autochtones aux techniques de monitoring, de documentation et de reportage des cas de criminalisation dans les zones à risque en République démocratique du Congo (RDC).

Se confiant à l’ACP à la clôture des travaux de cette formation, Diel Mochire, directeur provincial de Pidep «  Shirika la Bambuti », une ONG de défense  des droits humains basé au Nord-Kivu a indiqué que cette rencontre avait pour objectif global de lutter contre la criminalisation des Peuples Autochtones (PA) pygmées victimes de spoliation, d’accaparement et de dépossession des terres à la suite des activités de conservation, de la gouvernance et de la gestion des aires protégées, de l’exploitation minière au mépris des droits de l’homme.

Cette formation, a-t-il souligné, est  tombée à point nommé, d’autant plus qu’il y a la nécessité de doter les leaders locaux des outils de collecte  et des informations des cas de criminalisation dans les zones à risque dans le pays, et de faire la cartographie des zones sensibles de criminalisation et des violations des droits fonciers des peuples autochtones en RDC.

Selon Diel Mochire, parmi les violations enregistrés contre ces compatriotes figurent  les violations des droits de propriété foncière,  la spoliation et l’expropriation suivie  d’expulsion de la part d’autres communautés essentiellement des fermiers, des exploitants forestiers miniers et des conservateurs des aires protégées avec la complicité de ceux appelés à garantir leur sécurité.

Les autochtones pygmées, a-t- il déploré,  font face à un problème crucial  d’accès à la terre et aux ressources naturelles sur le terrain, bien que les lois du pays garantissent  l’égalité de tous les citoyens.

Quant aux matières dispensées aux récipiendaires, elles ont porté entre autres sur les notions de criminalisation des défenseurs des droits des peuples autochtones pygmées, des incidences des activités extractives, les programmes d’agrobusiness et de conservation dans les espaces de vie des peuples autochtones ainsi que sur le système d’alerte précoce et les informations politiques liées à la criminalisation des PA.

Rappelons que cette formation a bénéficié de l’appui d’Indigenous Peoples Rights International (IPRI), leur partenaire, et a été animée par Diel Mochire et Joseph Itongwa, président du conseil d’administration du Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers (REPALEF).

ACP/ODM/KMT

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