Mbandaka, 13 novembre 2024 (ACP).- Une campagne d’éveil de conscience des femmes sur l’intégrité professionnelle face au phénomène « Sexe de la femme. Monnaie d’échange », a été lancée mercredi, à Mbandaka, en province de l’Équateur, dans le Nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), par l’Union congolaise des femmes des médias (Ucofem), a-t-on appris, des organisatrices.
« De prime à bord, nous tenons à remercier tout le monde pour votre présence dans cette salle Bakanja Isidore pour échanger sur ce thème : « +Campagne d’éveil sur l’intégrité professionnelle face au phénomène sexe de la femme monnaie d’échange + et cela s’inscrit dans le cadre du programme d’appui à la réforme de la Justice phase 2 (PARJ2) », a déclaré Mme Gisèle Wengela, coordonnatrice de l’Ucofem-Équateur.
« De nos jours, la justice congolaise est caractérisée par plusieurs abus, notamment la corruption, le harcèlement et l’exploitation sexuelle, ses deux fléaux n’engagent pas la femme. Par souci de remporter une action en justice, la femme se laisse exploiter par les acteurs judiciaires, soit pour ne pas payer des amandes, soit pour faire souffrir l’adversaire, soit encore pour bénéficier d’un jugement à sa faveur », a-t-elle souligné.
« Enfin, nous reconnaissons que certaines femmes profitent de leur charme pour influencer les acteurs judiciaires, tandis que d’autres sont exploitées sexuellement par ignorance des lois. Or, la loi nous donne les possibilités de dénoncer ces abus qui entravent le bon fonctionnement de la justice congolaise », a conclu Mme Wengela. Notons que cette activité a été organisée dans le cadre du partenariat RCN/justice et démocratie phase 2, afin de permettre aux femmes de connaître leurs droits et d’avoir le courage de dénoncer les abus dont elles sont victimes et de barrer totalement la route à tous les antivaleurs dans le secteur de la justice.
ACP/