Matadi, 03 septembre 2024 (ACP).- La création d’un cadre institutionnel du genre a été envisagée lundi à Matadi dans la province du Kongo Central (Ouest de la République démocratique du Congo), lors du lancement du 7ème forum national pour améliorer la question du genre.
«Ce 7ème forum national vise à mettre en place un cadre institutionnel en vue d’améliorer l’interaction entre les ministres et chefs des divisions provinciales afin d’aboutir à un état des lieux de la question du genre dans les différentes provinces (…)», a déclaré Mme Léonnie Kandolo, Ministre du genre, famille et enfant.
« Au cours de ce forum, notre défi permanent est de permettre une meilleure appropriation de nos actions et projets, grâce à une meilleure coordination des cadres programmatiques nationaux dans le respect des normes du genre, avec comme finalité d’impulser une vision nationale commune et coordonnée de la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes, les garçons et les filles, sans oublier l’autonomisation des femmes», a-t-elle ajouté.
La ministre du genre a reconnu que le chemin parcouru depuis 2015, date de la première édition, n’a pas été facile, et que celui qui reste est encore sans doute plein de grands défis, dont le plus important est celui de mettre en place un cadre institutionnel en vue d’améliorer l’interaction entre les ministres et les chefs des divisions provinciales en charge du genre, pour construire progressivement une société réellement inclusive et exemptée de toutes formes de discriminations à travers les actions voulues et coordonnées.
Dans son mot de bienvenue, la ministre provinciale du genre du Kongo Central, Carole Kiatazabu, a au nom du gouverneur de province Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo, souhaité la bienvenue à toutes les parties prenantes à ces assises, avant de les inviter à consolider leurs efforts mutuels dans la lutte contre les obstacles qui gangrènent les droits des femmes et leur épanouissement dans tous les échelons de la vie publique.
De son côté, Adama Moussa, représentant résidant de l’ONU femmes en RDC, qui a pris la parole au nom de tous les partenaires techniques et financiers, a reconnu que les politiques publiques mises en place par le gouvernement congolais telles que la gratuité de la santé maternelle et de l’éducation revêtent d’une importance capitale, qui permet de renforcer l’autonomisation des femmes en leur donnant les moyens dans les meilleures conditions des vies. Cependant, a estimé Adama Moussa, pour maximaliser l’impact de ces politiques, il est essentiel de cibler de manière plus précise les besoins spécifiques des femmes, notamment en matière de santé reproductive, de la protection des enfants et d’éducation des filles qui, a-t-il souligné, constitue en particulier un levier important pour lutter contre la pauvreté.
«Nous sommes convaincus que grâce à la collaboration continue entre le gouvernement de la RDC, les acteurs nationaux et locaux et nous les partenaires techniques et financiers, nous parviendrons à construire une société plus équilibrée, plus équitable où chaque femme et homme peut s’épanouir pleinement et contribuer au développement du pays», a-t-il conclu. Organisé sous le thème ‘’accélérer l’investissement sur la promotion du genre et la protection des droits de la famille et de la femme’’, le 7ème forum national du genre, qui regroupe les ministres et chefs des divisions provinciales des 26 provinces de la RDC, va durer six jours (du 2 au 7 septembre 2024). ACP/