Nord-Kivu : le manque d’occupation expose les déplacées aux actes de violence sexuelle

Goma, 17 septembre 2024 (ACP).- Des femmes et filles déplacées de guerre vivant dans les sites et camps situés tout autour de Goma et en territoire de Nyiragongo (Est de la République démocratique du Congo), restent exposées aux actes de violence sexuelle suite au manque d’occupation, a révélé mardi à l’ACP l’une d’elles sous couvert d’anonymat.

«  Nous avons besoin des occupations pour éviter de passer la journée dans nos sites ou aller chercher les bois de chauffage dans les alentours de la ville avec tous les risques d’être violé. Après avoir ramassé ces bois, nous les vendons pour la survie de nos enfants», a précisé l’interlocutrice.

Le chef du site de déplacés de Rukoko a, à son tour, plaidé pour l’accompagnement des filles et femmes déplacées à travers des activités génératrices de revenus afin de leur épargner de multiples cas de violences sexuelles et intimidations dont elles sont victimes de la part de certains hommes armés.

« C’est vrai que le manque d’occupation reste l’une des principales causes des violences faites aux femmes déplacées à l’intérieur tout comme à l’extérieur de leurs camps, et cela est la source des conflits dans plusieurs foyers des déplacés de guerre. C’est pourquoi nous plaidons pour que les filles et femmes déplacées de guerre soient assistées en argent pour qu’elles entreprennent des activités génératrices de revenus pour leur survie », a recommandé Innocent Mbabazi, président du site des déplacés de Rukoko, ajoutant que « partant de la vulnérabilité des femmes déplacées, certains hommes profitent de leur situation sociale pour abuser de leurs droits légitimes ».

M. Mbabazi a en outre appelé les organisations humanitaires partenaires du gouvernement congolais de voir comment financer des activités génératrices de revenus en faveur de ces femmes victimes de la guerre d’agression rwandaise, qui vivent dans les camps, le temps que le gouvernement cherche comment ramener la paix dans leurs milieux d’origines respectifs.

Suite aux mauvaises conditions de vie dans les sites et camps de déplacés internes, plusieurs femmes et filles sont exposées aux maladies hydriques et autres troubles psychologues avérés. ACP/C.L.

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