Nord-Kivu : le nombre élevé d’enfants en rupture familiale inquiète la population de Goma

Goma, 26 février 2024 (ACP).- Le nombre élevé d’enfants en rupture familiale communément appelés « enfants de la rue » ou « Maibobo », inquiète la population de Goma, au Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris lundi dans un entretien.

« Le nombre élevé d’enfants en rupture familiale inquiète la population de  Goma et ne fait que se multiplier au jour le jour. Il est vraiment remarqué une recrudescence de cette catégorie d’enfants dont l’âge varie entre 4 à 12 ans », a indiqué M. Richard Miviri,  point focal du comité d’enfants de la ville de Goma.

«  Ces enfants passent le gros de leur temps devant les magasins, bars, restaurant et marchés à travers la ville, en train de mendier avec d’autres opportunités d’être exploités économiquement ou sexuellement. Je crains que ces enfants non accompagnés continuent à être la cible de certains maux pouvant entraver ou mettre fin à leur existence. Ce phénomène met les habitants dans une psychose presque généralisée », a-t-il ajouté.

M. Miviri  a fait remarquer que la délinquance juvénile, des accidents de circulation, de l’exploitation économique et sexuelle et enfin des maladies de mains salles, figurent parmi tant d’autres situations inquiétantes de la population.

Il a, à cet effet invité les autorités compétentes à étudier minutieusement cette situation pour voir comment en apporter des réponses adéquates, de peur que ces enfants ne puissent à la longue devenir un malaise social difficile à gérer.

« Beaucoup des gens s’enquêtent du fait qu’ils les collent aux habits pour les contraindre de leur donner quelque chose lorsqu’ils quittent un magasin, un marché, un débit de boissons ou carrément en pleine cour de route », a-t-il fait savoir, déplorant que ce fléau soit un dérangement qui n’honore pas cette ville avec son statut d’un lieu touristique.

Ce nombre élevé de ces enfants en rupture familiale est causé par l’afflux de déplacés internes qui ont fui les atrocités du M23 à Rutshuru et Masisi, vers Goma, dont ces derniers par la vulnérabilité des parents se jettent dans la rue pour leur survie.ACP/

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