Kinshasa 26 mars 2023 (ACP).- Les femmes journalistes ont été invitées à renforcer leurs connaissances numériques en vue d’être compétitives sur le marché professionnel, lors d’un panel organisé vendredi à Kinshasa dans le cadre des activités de la 4ème édition de la foire des femmes médias.
« Il est impossible pour un journaliste d’aujourd’hui de travailler sans avoir une connaissance sur le numérique. Nous devons à tout prix chercher comment se mettre à jour par rapport à cet outil afin d’améliorer notre manière de travailler », a déclaré la coordinatrice du magazine en ligne « La gordia », Denise Maheho, qui intervenait autour du thème : « opportunités créées par les technologies de l’information pour les femmes des médias ».
Elle a recommandé à ses paires de toujours bien vérifier son contenu d’information avant sa diffusion dans le but de combattre la désinformation et les fakes news.
Abordant le thème axé sur l’avantage de l’utilisation des médias sociaux par les femmes dans la participation à la résolution des conflits, la cohésion sociale et aux élections, Mme Afi Malungu, experte en réseaux sociaux, a formulé quelques recommandations sur l’usage professionnel des réseaux sociaux pour atteindre un large public en toute crédibilité.
« Il faut analyser les discours et tendances, lire les commentaires, faire une alerte précoce sur un sujet sensible, dénoncer la désinformation, équilibrer les publications durant la période électorale, faire parler les différentes parties et adopter un langage spécifique pour chaque réseau social », a-t-elle dit, avant de proposer quelques méthodes astucieuses pour produire un travail de qualité.
Il s’agit entre autres, avoir un plan de travail avant de publier dans chaque réseau social et savoir la fréquence de publication, faire la veille informationnelle pour savoir quoi publier, mettre son vrai nom (Pas de pseudonyme) pour la crédibilité à l’endroit de son public.
Le contenu informationnel comme donnée à protéger
Abordant le même sujet, la conseillère chargée des applications au ministère du Numérique, Olga Kavira, a fait une interpellation sur la protection du contenu informationnel qui représente une donnée susceptible des attaques de la cyber criminalité dont la législation congolaise prend en charge pour protéger les utilisateurs notamment les professionnels des médias qui sont exposés aux dangers d’usurpation d’identité ou de compte.
Elle a présenté à l’assistance quelques éléments les plus utilisés dans la cybercriminalité, avant de rappeler les conséquences du manque de protection des données que peuvent rencontrer les journalistes, en l’occurrence la perte des informations, le coût financier très élevé de la sécurité numérique et l’atteinte à la réputation.
Satisfaite de la tenue de cette activité et surtout de la qualité des échanges, la présidente de l’ACOFEPE, Grace Kangundu, a remercié particulièrement les participants et partenaires pour avoir contribué à la matérialisation de cette 4ème édition de la foire des femmes des médias. ACP/KHM/May