RDC : la conscience collective recommandée aux femmes pour la paix dans l’Est

Kinshasa, 10 mars 2025 (ACP).- Une prise de conscience collective pour le retour d’une paix durable dans l’Est du pays a été recommandée lundi aux femmes, par la coordinatrice de la coalition Beijing- République démocratique du Congo (RDC), dans un entretien à Kinshasa. « J’appelle à la solidarité nationale, à une prise de conscience collective, ainsi qu’à une mobilisation sociale des hommes et des femmes, des forces et dynamiques des mouvements féministes, des leaders féminins congolais de tout bord et au-delà même de nos frontières, à s’approprier cette cause de la RDC victimes des conflits armés honteux du 21e siècle afin que la paix revienne dans l’Est », a déclaré Me Annie Bambe, coordinatrice de la coalition Beijing-RDC.

«Trente ans après, il est crucial de reconnaitre que les femmes doivent jouer un rôle important dans le règlement des conflits, dans le maintien de la paix au sein des mécanismes de défense des droits des femmes en interne et dans la sous-région des grands lacs dans l’esprit de la R1325 de l’ONU », a-t-elle ajouté.

Me Bambe, également présidente du Forum pour les droits des jeunes et enfants au Congo (FODJEC) qui s’est exprimé dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale des droits de la femme(JIF) a appelé la gente féminine à promouvoir les formes non violentes de règlement des conflits et à réduire les violations des droits fondamentaux dans les situations de conflits armés partout où elles sont réduites au silence.

Il a, à cette occasion invité les mouvements féministes à la détermination dans cette nouvelle perspective de paix durable et à une protection des femmes congolaises survivantes et victimes des conflits armés afin de tirer parti des partenariats multipartites pour promouvoir le réengagement, la responsabilité et le financement du programme de Beijing. Par contre, Me Annie Bambe a fait savoir que la violation des droits fondamentaux des femmes dans les situations de conflit armé qui s’observe dans les provinces du Nord et Sud-Kivu est contraire aux principes des droits de l’homme reconnus sur le plan international et du droit humanitaire. « Il est temps également que le triumvirat Rwanda-M23-AFC rende compte du génocide congolais, car nul ne s’en tirerait avec un certificat d’impunité.

Il est temps que s’élève une nouvelle génération des femmes leaders, des activistes et féministes qui peuvent se surpasser au-delà de simple narratif de la paix dans la région des grands lacs. Une réelle paix, celle des peuples, celles des populations désireuses du vivre ensemble dans la cohésion sociale et la cohabitation pacifique entre les communautés à la base », a-t-elle souligné.

Des experts indépendants de l’ONU et plusieurs rapports techniques ont reconnus  aujourd’hui que la partie orientale de la RDC est l’un des endroits le plus dangereux au monde pour les femmes et les jeunes filles à cause de l’intensification des conflits armés qui entrainent ainsi des violences sexuelles, viols et des crimes atroces à leur égard.

Ils ont, par ailleurs exprimé il y a quelques jours leur grave préoccupation concernant l’ampleur des violences sexuelles liées au conflit armé dans l’Est de la RDC, dont 94 % des victimes sont des femmes et des jeunes filles.

ACP/

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