Kinshasa, 10 juillet 2020 (ACP).- Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly est décédé mercredi à Abidjan après le conseil de ministres des suites de problèmes cardiaques, ont indiqué jeudi des médias internationaux. Ces sources soulignent que l’annonce de ce décès a suscité l‘émotion d’une partie de la classe politique africaine. De nombreuses réactions se multiplient pour saluer la mémoire de celui qui était désigné comme le successeur d’Alassane Ouattara à l‘élection présidentielle d’octobre prochain.
“La Côte d’Ivoire est en deuil. Je salue la mémoire d’un homme d’Etat, de grande loyauté, de dévouement, et d’amour pour la patrie. Avec la disparition d’Amadou Gon Coulibaly, la Côte d’Ivoire perd un modèle pour la jeunesse, un exemple de compétence, d’ardeur au travail et d’abnégation”, a déclaré le président ivoirien. Du côté de l’opposition, l’ex-chef de l’Etat Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, et lui-même candidat pour la présidentielle d’octobre, a fait part de “sa grande consternation” après la mort d’un “grand serviteur de l’Etat”.
« Nous sommes dans l’opposition, mais il y a des moments où le peuple doit pouvoir se rassembler », a-t-il ajouté. Pascal Affi N’Guessan, dirigeant d’une faction du Front Populaire Ivoirien, et qui n‘écarte pas une candidature à la présidentielle, a déploré “une grande disparition pour notre pays”. “Nous sommes dans l’opposition, mais il y a des moments où le peuple doit pouvoir se rassembler”, appelant à rendre à Amadou Gon Coulibaly “l’hommage qu’il mérite” en tant qu’“homme de devoir et travailleur infatigable”.
Un
sentiment bien partagé par Guillaume Soro. Malgré leurs adversités politiques,
l’ancien chef du Parlement en exil depuis décembre a présenté ses condoléances
à la
famille du défunt et aux Ivoiriens, avant d’inviter par la suite la classe
politique à la méditation : “Que ces moments douloureux nous amènent à méditer
la condition humaine ; le jeu politicien n’a pas droit de cité en pareille
circonstance.” Greffé du cœur en 2012,
Amadou
Gon Coulibaly, dit “AGC”, était revenu il y a près d’une semaine de France
après deux mois d’hospitalisation pour des problèmes cardiaques. “Je suis de
retour pour prendre ma place aux côtés du président, pour continuer l’œuvre de
développement et de construction de notre pays”, avait-il affirmé, très
souriant, lors d’un discours à son arrivée à l’aéroport. Agé de 61 ans, M. Gon
Coulibaly avait été
désigné au mois mars candidat du parti du président Alassane Ouattara
qui a annoncé en sa décision de ne pas briguer un troisième mandat. ACP/Kayu