La mission de l’ONU en Libye salue la nomination des trois experts de la Mission d’établissement des faits           

Kinshasa, 23 août 2020 (ACP).- La Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) a salué samedi la nomination de trois experts indépendants pour la Libye par la Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, ont rapporté les médias étrangers reçus dimanche à Kinshasa.

« Cette nomination intervient à un moment où les Libyens ont désespérément besoin de justice et de responsabilité« , a déclaré la MANUL dans un communiqué.

La mission de l’ONU a appelé les autorités libyennes compétentes à coopérer pleinement avec les trois experts de la Mission d’établissement des faits en Libye (FFML).

Selon un communiqué publié par le bureau de la Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, la Haut-commissaire avait annoncé mercredi la nomination des trois membres de la FFML indépendante, qui fera une mise au point orale au Conseil des droits de l’homme en septembre 2020, suivie d’un rapport écrit complet sur la situation des droits de l’homme en Libye en 2021.

La FFML a été créée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU le 22 juin pour documenter les violations et abus présumés du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire par toutes les parties en Libye depuis 2016, rappellent les sources.

Le gouvernement d’Union nationale et le Parlement de Tobrouk pour un cessez-le feu

Par ailleurs,  le Gouvernement d’union nationale et le Parlement de Tobrouk, les deux autorités rivales dans le pays ont annoncé un cessez-le-feu et une organisation d’élections, ont indiqué les mêmes sources, précisant que cette annonce, porteuse d’espoir en Libye, constitue un pas en avant.

Dans deux communiqués distincts les deux factions qui se disputent le pouvoir ont annoncé une interruption des combats, ainsi que l’organisation d’élections dans le pays.

Fayez al-Sarraj, le chef du Conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par les Nations unies, a ordonné un cessez-le-feu immédiat. Il a également appelé sur les réseaux sociaux à la tenue d’« élections présidentielles et parlementaires en mars prochain ».

De son côté, Aguila Saleh, le président du « Parlement de l’Est », à Tobrouk, a lui annoncé des élections, mais sans avancer de date, tout en appelant « toutes les parties » à observer « un cessez-le-feu immédiat et l’arrêt de tous les combats sur le territoire libyen ». Aguilah Saleh avec une partie des parlementaires soutient l’homme fort du clan de l’Est, le maréchal Haftar, dont la signature n’apparaît étonnement pas sur le communiqué.

 C’est une lueur d’espoir qui peut déboucher sur des bribes utiles, qui sont importantes. Par exemple, la marginalisation du maréchal Haftar. C’est un acteur qui est devenu synonyme d’une attaque plutôt brutale qui a échoué. Donc non seulement 7000 Libyens, dont 700 civils, sont morts du fait de cette offensive ratée, soutenue diplomatiquement par la France. Il est en train de perdre de son importance.

Il faut toutefois rester prudent et ne pas voir en l’annonce des deux gouvernements un accord de paix durable et une stabilité retrouvée dans le pays. Après tout depuis la chute de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye a connu plusieurs espoirs d’une paix, sans pour autant véritablement aboutir.

Néanmoins, plusieurs pays se sont réjouis de la nouvelle. Aussitôt après la diffusion des communiqués, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays avait envisagé de déployer des troupes en Libye, s’est félicité de l’annonce des autorités rivales.

Le président égyptien ajoute que « cette décision est une étape importante sur la voie d’un règlement politique et du rétablissement de la stabilité » du pays. Côté français, c’est une « étape positive », mais « qui doit se matérialiser sur le terrain ».

Une « entente » qui est également la bienvenue pour les Nations unies, alors que l’internationalisation croissante du conflit faisait craindre un redoublement de l’intensité des combats dans le pays. La Ligue arabe a d’ailleurs souhaité un « accord global » qui mettrait fin à la présence des « mercenaires et des forces étrangères en Libye », une référence évidemment à la présence de militaires turcs et de mercenaires aux côtés du GNA, mais également de mercenaires soudanais et russes dans l’est du pays sur la base de Jouffra notamment, qui, bien que leur présence n’ait pas été reconnue par Moscou, servent les intérêts du Kremlin.

Si le geste peut paraître une main tendue, les propositions des deux rivaux libyens ne sont pas identiques. Un point doit notamment être éclairci : le futur de la ville de Syrte. ACP/CL/NIG

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