Kinshasa, 06 septembre 2020 (ACP).- L’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta a quitté Bamako samedi 5 septembre au matin vers 8h 30, par un vol spécial en direction des Émirats arabes unis, où il était attendu depuis plusieurs jours en raison de sa santé, ont rapporté dimanche les médias locaux, citant des sources aéroportuaires.
Depuis plusieurs jours, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et la junte étaient en négociations pour le départ d’Ibrahim Boubacar Keïta. La mission de l’ONU au Mali a également appuyé ces démarches.
Au départ, selon un accord entre la junte et la Cédéao, l’ancien chef de l’Etat renversé devait passer un mois à Bamako avant de songer à se rendre à l’étranger pour des soins. Mais entre-temps, l’ex-président a été admis à la clinique Pasteur de la capitale.
Face à cette situation, les représentants à Bamako de la Cédéao, de l’ONU de l’UA sont alors montés au créneau et ont discuté avec la junte. Celle-ci a demandé des garanties par écrit. Une lettre, une deuxième. Cette dernière, signée par le patron de l’institution sous-régionale, précise que si un jour la justice malienne a besoin de IBK, il répondra «présent».
Les préparatifs du départ ont alors pu commencer. Abu Dhabi a accepté d’affréter l’avion, demandant d’abord une lettre officielle. Il a ensuite fallu négocier le nombre d’accompagnateurs. Des noms ont été acceptés, d’autres refusés. Ils sont finalement trois à être montés dans l’avion avec IBK : son épouse, son médecin et un autre proche, mais pas son fils Bouba.
L’avion a décollé vers 20h30 temps universel et IBK a été admis dans un hôpital qu’il connaît bien à Abu Dhabi, puisqu’en juin dernier, il avait déjà séjourné dans cet hôpital où il avait subi une intervention chirurgicale. ACP/CL/Fmb
