Niger: huit personnes tuées à Kouré, les circonstances de l’attaque précisées

Kinshasa, 10 Août 2020 (ACP).- Huit personnes, dont deux Nigériens et six Français, ont été tuées dans une attaque contre un véhicule d’organisation humanitaire au Niger, ont rapporté lundi des médias internationaux.

Selon ces sources, les assaillants, des hommes armés arrivés à moto, ont pris la fuite et les forces de sécurité nigériennes procèdent à des opérations de ratissage, aidées par l’armée française. Les mêmes sources précisent que les victimes se rendaient dans un parc où vivent les dernières girafes d’Afrique de l’Ouest.

Une zone qui n’avait fait l’objet d’aucune alerte sécuritaire et qui n’était pas interdite à la visite. Les huit corps des victimes françaises et nigériennes du parc animalier de Kouré ont été transférés à Niamey par les sapeurs-pompiers. La police scientifique a
commencé à enquêter et a procédé à des prélèvements sur le terrain, ont ajouté ces sources.

Selon le Directeur d’un parc à Doué-La-Fontaine en France, Pierre Gay, l’attaque a eu lieu très près de la route goudronnée qui va de Niamey à Agadès, qui connaît bien cette région, « une zone très peuplée… où il y a un énorme passage, beaucoup de camions militaires et des gendarmes.  Criblé de balles, le 4×4 de l’ONG Acted a pris feu.

Les corps des deux premières victimes, le chauffeur de la voiture et un des expatriés, sont complètement calcinés, cinq autres personnes ont été abattues à bout portant et une femme, qui avait réussi à s’enfuir, a été rattrapée par ses bourreaux et tuée à son tour.

Les victimes sont six Français et leurs deux accompagnateurs nigériens, le chauffeur et le président de l’association des guides locaux. Les Français étaient, au moins pour certains, employés de l’organisation non gouvernementale Acted.

L’identité des assaillants n’est pas connue, pas plus que la direction vers laquelle ils ont fui. Plusieurs hypothèses ont été envisagées ce dimanche soir. De nombreux groupes sont actifs dans la région comme le GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans) ou l’EIGS (État islamique au Grand Sahara). Le premier, le GSIM, a fait savoir dimanche soir qu’il n’était pas impliqué dans cette attaque.

Selon le ministre de la Défense, Issoufou Katambé, les forces nigériennes de défense et leurs partenaires occidentaux de Barkhane ratissent la zone, toute proche de celle dite « des trois frontières », entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Une région où les militaires de la sous-région et Barkhane ont renforcé leur présence depuis le début de l’année.

Par ailleurs, le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a condamné une attaque terroriste « lâche et barbare », et adressé ses condoléances aux familles des deux pays.

Son homologue français, Emmanuel Macron, dénonce aussi cette attaque et promet que tout sera mis en œuvre pour en élucider les circonstances. Les deux présidents ont eu un échange dimanche en fin de journée.

Un conseil de défense sera organisé demain, mardi 11 août, à l’Élysée. Autre message, celui du président malien, qui dénonce l’extrémisme violent qui continue de sévir dans l’espace sahélien. ACP/ODM/May

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