Agression rwandaise : les entraves à l’action humanitaire condamnées par Médecins sans frontières

Kinshasa, 24 février 2025 (ACP).- Les différentes entraves à l’action humanitaire, au respect des structures et au personnel médico-humanitaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, ont été condamnées par le responsable-pays de « Médecins sans frontières », lors d’un échange lundi à Kinshasa, la capitale.

« Ce qui s’est passé ce week-end, les différentes entraves à l’action humanitaire, au respect des structures et le personnel  médico-humanitaire sont et restent intolérables », a déploré Emmanuel Lampaert, représentant pays de l’Ong internationale « Médecins Sans Frontières » (MSF) à l’issue d’un échange avec Jacquemain Shabani, vice-Premier ministre de l’Intérieur et sécurité.

Il a révélé l’importance de cet échange avec le vice-Premier ministre de l’Intérieur et sécurité dont l’objectif était de faire le point de la situation afin de mieux accompagner les équipes présentes dans plusieurs territoires, notamment dans l’Est de la RDC,  en Ituri, à Djugu et Mahagi, à Bunia, mais également dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, avant d’évoquer le décès très malheureux d’un des collaborateurs le week-end à Goma.

Emmanuel Lampaert a fait savoir qu’il y a eu un encouragement auprès des équipes, « de rester débout, de rester à côté des bénéficiaires, la population congolaise, l’unique et seule raison pourquoi Médecins sans frontières est ici présent en République démocratique du Congo ».

« Nous avons évoqué certains points en termes de facilitation de l’accès humanitaire qui, je crois, en se référant aussi au Conseil des ministres, reste un des points clés et nous avons entendu la volonté d’accompagner et de faciliter l’impérative humanitaire, mais également l’importance que toutes les parties prenantes au conflit respectent les dispositifs entérinés dans le droit humanitaire international », a-t-il martelé.

De son côté, le vice-Premier ministre Jacquemain Shabani a condamné avec fermeté ces actes de violence et a exprimé sa solidarité avec MSF. Il a encouragé, en outre, l’organisation à poursuivre sa mission humanitaire, qui consiste à porter secours aux populations en détresse sans discrimination.

Le vice-Premier ministre a également rappelé l’importance du respect des principes du droit humanitaire international, notamment en cette période de guerre.

Par ailleurs, les deux personnalités ont souligné que les entraves aux actions médico-humanitaires dans les zones occupées par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC sont intolérables et doivent être dénoncées à tous les niveaux.

Cet échange marque une volonté commune de garantir aux populations touchées par le conflit un meilleur accès aux soins et de renforcer la protection des équipes humanitaires opérant en RDC.

ACP/JF

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