Kinshasa, 15 juin 2025 (ACP).- Le passage du secteur informel au formel a été abordé à la clôture de la 113ème session de la conférence internationale du travail organisée du 2 au 13 juin 2025 à Genève, en Suisse, à laquelle a pris part la République démocratique du Congo, a-t-on appris dimanche de source administrative.
« Lors de ces assises, il a aussi été question de formaliser, de passer de l’informel au formel, tous les métiers qui s’exercent à travers les plateformes de nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ça a été pour moi une innovation, à part les thèmes habituels en rapport avec la justice sociale qui est toujours d’actualité, comme l’a évoqué le directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT) », a déclaré Godefroy Stanislas Tshimanga, directeur général de l’Institut national de préparation professionnelle (INPP).
En prélude à ce forum, le directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT) avait fait savoir que l’on ne peut laisser la justice sociale se réduire à un simple slogan.
Le directeur général de l’INPP a profité de l’occasion, à la fin de ces assises, pour évoquer son bilan depuis sa prise des fonctions à la tête de cet institut de préparation professionnelle en 2022, où il s’était donné pour mission de travailler pour sa modernisation.
« Concernant mon bilan, la conception que j’ai depuis ma prise des fonctions, c’est d’utiliser la métaphore de la course à relais. L’INPP va totaliser 61 ans ce 29 juin, je me suis donc inscrit dans la continuité de l’action qui avait été lancée en son temps par le Vénérable Charles Kisolokele, qui a eu l’idée de lancer la formation professionnelle pour le renforcement des capacités des cadres que nous manquions pour prendre la relève en 1960 (…). Je me suis donc inscrit dans cette vision, et je m’engage vers le développement, c’est une œuvre continue que nous sommes en train d’accomplir », a dit M. Tshimanga.
Aussi, il a abordé les questions des partenariats traditionnels de cet établissement et ceux noués pendant son mandat ainsi que de l’information de l’administration.
« Nous avions trouvé une coopération avec les partenaires traditionnels japonais et français, nous avons ajouté une nouvelle coopération avec les Chinois et l’Onudi et aussi avec l’idée de modernisation à travers des pratiques de l’informatisation, de la gestion et de la mise à profit des applications pour passer d’une administration en papier à une administration moderne axée sur l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication », a indiqué le directeur général de l’INPP.
« Nous sommes en train d’aller vers l’internationalisation de notre institut, dans les deux ans nous avons été alignés avec nos formateurs sur des standards internationaux jusqu’à participer à deux reprises à des compétitions comme formateur et examinateurs dans des forums internationaux », a-t-il poursuivi. Sous la gouvernance du M. Tshimanga, plusieurs projets ambitieux pour moderniser l’Institut ont vu le jour, notamment à Kolwezi, où un nouveau centre moderne est en construction grâce au partenariat sino-congolais, et à Lubumbashi, en collaboration avec le Royaume de Suède et l’Onudi, où un centre de formation en engins lourds est en train d’être bâti.
En outre, deux nouveaux centres ont vu le jour à Kikwit et Kananga grâce à un financement de l’Union européenne, et à Kinshasa, un nouveau centre moderne est en chantier à Maluku à travers le Projet Kin-Elenda, un autre centre de formation de contrôle technique automobile à l’INPP Boma ayant vu le jour grâce au partenariat avec l’Agence française de développement. A Sake, dans le Nord-Kivu, un centre a été érigé sur fonds propres de l’Institut.
La Conférence internationale du Travail, qui se tient annuellement au mois de juin à Genève (Suisse) a élaboré et adopté des normes internationales du travail et des résolutions qui contribuent à orienter la politique générale de l’OIT. ACP/C.L.