COP26 : le  Président Félix Tshisekedi  appelle à  de nouvelles approches de développement pour l’Afrique

Glasgow, 03 novembre  2021 (ACP).- Le Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, a appelé, mardi à Glasgow, en Ecosse, à de nouvelles approches de développement pour l’Afrique, dans son intervention au  deuxième jour des travaux de la 26ème  Conférence des Parties des Nations unies sur le changement climatique (COP26).

Le Président Félix Tshisekedi avait pris la parole à l’occasion de la discussion, en marge de ces assises, sur « les infrastructures et le climat », aux côtés notamment de son homologue américain, Joe Biden, de la Présidente de la Commission de l’Union européenne, Ursula von der Leyen, et du Premier Ministre britannique, Boris Johnson.

Le Chef d’Etat congolais a, à ce titre, mis l’accent sur  la problématique, pour l’Afrique, du développement des infrastructures, avec la volonté de reconstruire un monde meilleur et plus durable, avant de mettre en évidence les contraintes qui freinent son élan à intensifier ses investissements dans ce secteur, afin de soutenir la croissance de son économie et les besoins de sa population.

«Dans un contexte caractérisé par la lassitude des donateurs et l’augmentation des niveaux d’endettement dans les pays les plus exposés, il nous faut trouver de nouvelles approches », a-t-il martelé d’emblée, en tant que Président en exercice de l’Union africaine et porte-voix du continent.

Il a ensuite affirmé que « l’Afrique et la RDC sont prêtes, impatientes et désireuses d’expérimenter une nouvelle façon de faire avec leurs principaux partenaires euro-américains, en vue de créer un monde meilleur(…).Il s’agit, selon lui, du monde  auquel aspire la jeunesse africaine et qui sera légué aux générations futures.

Nouvelles stratégies innovantes

«Avec à peine 62 milliards USD disponibilisés  pour développer les infrastructures en Afrique, sur les 130 à 170 milliards attendus, les Etats africains ne pourront manifestement pas maintenir les niveaux de croissance économique de ces dernières années et faire reculer la pauvreté et ses impacts sur les écosystèmes », a-t-il en outre déploré.

Ce triste constat, qui découle d’un rapport de la BAD, a renforcé la conviction du Président Félix-Antoine Tshisekedi selon laquelle les pays africains auront du mal à atteindre le seuil du développement en infrastructures tant que le gap financier oscillant entre 68 et 108 milliards de dollars ne sera pas bouclé.

Le Président de la République  a appelé, en guise de solution, à de nouveaux choix, ou mieux, à de nouvelles stratégies innovantes,  « dans un contexte caractérisé par la lassitude des donateurs et l’augmentation des niveaux d’endettement dans les pays les plus exposés ».

Il a indiqué, pour le cas de la RDC, que  son pays s’est investi dans une approche particulière, en combinant le développement de ses ressources minières avec celui des infrastructures essentielles, avant d’ajouter que celui-ci et l’Afrique s’apprêtent « à engager des discussions immédiates sur un portefeuille de projets pour des investissements concrets et catalytiques, transcendant tous les obstacles possibles et imaginables jusqu’à leur réalisation ».

Pour lui, « des solutions innovantes sont possibles, pour autant que les leaders des pays donateurs et récipiendaires en manifestent la ferme volonté politique ».

Insuffisance du flux financier en direction du continent africain

Par ailleurs, le Président Félix Tshisekedi, Président en exercice de l’Union africaine (UA),a relevé, au cours des mêmes discussions à Glasgow, l’insuffisance du flux financier actuel en direction de l’Afrique pour l’adaptation, en totale inadéquation avec les besoins et les urgences.

«Pour un continent qui contribue à hauteur d’environ 3 % des émissions de gaz à effet de serre, l’Afrique ne peut pas être livrée à elle-même pour en gérer les effets de plus en plus néfastes », a-t-il souligné, défendant la cause africaine en matière de financement de l’adaptation et de l’atténuation.

Le président Félix Tshisekedi se réfère ainsi au  Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique, élaboré et mis en œuvre conjointement par le Centre mondial pour l’adaptation et la Banque Africaine de Développement (BAD), dans l’objectif déclaré de renforcer la résilience africaine face au changement climatique.

Une façon pour le Chef d’Etat congolais de lancer un appel  à la mobilisation des ressources, en vue de soutenir les Etats africains se trouvant sur la ligne de front du changement climatique, lui qui a déclaré que « la lutte contre le changement climatique ne peut pas être gagnée si elle n’est pas gagnée en Afrique ». 

Le Programme d’accélération de l’adaptation « entend mobiliser 12,5 milliards de dollars, en plus des 12,5 milliards de dollars déjà engagés par la Banque Africaine de Développement pour l’adaptation d’ici 2025 », a précisé le Président en exercice de l’UA, avant d’émettre l’espoir que « ce mécanisme favorisera le décaissement de la part importante des 100 milliards de dollars par an promis aux pays en développement ». ACP/

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