EPST/Grève : les ministres sectoriels instruits de trouver des solutions idoines avec le ban syndical

Kinshasa, 24 oct. 2021 (ACP).- Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a instruit, samedi, à Kinshasa, les ministres sectoriels, notamment de l’Enseignement primaire secondaire et technique (EPST), du Budget et de la Fonction publique, de trouver cette semaine, des solutions idoines avec le ban syndical pour la reprise des cours dès la semaine qui suivra.

Cette instruction, souligne-t-on, s’inscrit dans le cadre de la recherche des solutions idoines et durables aux revendications des enseignants de l’EPST.

Selon le vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, qui a fait la restitution de la réunion à la presse, le souci du gouvernement Sama Lukonde est de voir les conditions des enseignants s’améliorer, et que les élèves reprennent très rapidement le chemin de l’école.

«Nous venons d’avoir une séance de travail autour du Premier ministre, sur le climat morose qui règne actuellement dans le secteur de l’EPST. Il vous souviendra que lors de la tenue de la commission paritaire ban gouvernemental et ban syndical de l’EPST, à la clôture, il avait été convenu de la mise en place d’une commission interministérielle Fonction publique, Budget, EPST, et Finances, devant poursuivre les discussions avec le ban syndical », a-t- il dit.

Amélioration des conditions sociales des enseignants

Le Premier ministre les a instruits formellement, à la demande du Chef de l’Etat, a-t-il insisté, de pouvoir prendre toutes les dispositions afin d’enclencher le processus de la poursuite de ce dialogue, ajoutant que  le gouvernement est soucieux de voir les conditions des enseignants s’améliorer.

«Les problèmes, il y en a toujours. Nous pensons que la nation, c’est comme une famille. Lorsqu’il se pose le problème dans une famille, il faut savoir s’asseoir autour d’une table et puis voir dans quelle mesure y apporter des solutions idoines. C’est ce qui va être fait», a-t-il rassuré.

«Dès lundi, nous allons recevoir dans ce même cadre les principaux responsables syndicaux de l’EPST. Ensuite, le jeudi suivant, nous allons débuter effectivement les échanges entre le ban gouvernemental et l’ensemble des organisations syndicales de l’EPST. Je le répète, le souci du gouvernement, c’est celui de tout mettre en œuvre pour voir dans quelle mesure améliorer les conditions sociales des enseignants, qui sont des héros de notre société», a fait savoir, en substance, le vice-Premier ministre Lihau, concluant que ce dialogue vise à

«pouvoir effectivement ramener un climat de sérénité dans ce secteur important de la vie nationale».

Depuis la rentrée scolaire, le 4 octobre dernier, il  s’observe des turbulences dans certaines écoles publiques où des enseignants renvoient les élèves à la maison,  dans le but d’obliger le gouvernement à revenir sur le ban des négociations, rappelle-t-on.

«CONEPT/RDC» appelle à un dialogue franc

Par ailleurs, la Coalition nationale de l’éducation pour tous « CONEPT/RDC » appelle la partie gouvernementale et le ban syndical de l’enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) à un dialogue franc pour réhabiliter le pouvoir d’achat de l’enseignant, cette pièce maitresse dans l’exercice du droit à l’éducation, soutient cette structure citoyenne, dans un communiqué parvenu dimanche à l’ACP.

Selon le communiqué, la CONEPT/RDC se félicite de l’annonce de l’ouverture de la Commission paritaire gouvernement-ban syndical de l’EPST, pour dénouer la crise.

Elle appelle de ce fait, toutes les parties aux négociations à décréter une trêve, en vue de créer un climat apaisé pour le bon déroulement de ces négociations, d’une part et, d’autre part, libérer la voix des enfants qui crient et cherchent à exercer leur droit à l’éducation.

Toutefois, souligne la source, la CONEPT/RDC rappelle qu’il n’appartient pas à la Commission paritaire Gouvernement-Ban syndical de redéfinir le champ d’action de la gratuité de l’éducation de base, la loi-cadre l’a déjà défini. ACP/Mat

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