Félix Tshisekedi double président résident, selon la revue de presse de la RFI

 Kinshasa, 08 février 2021 (RFI/ACP).-  Le Président de la RDC a pris la présidence tournante de l’Union africaine samedi et ce pour une durée d’un an… Et son programme est pour le moins ambitieux, relève le site d’information congolais POLITICO : « _Le successeur de Cyril Ramaphosa entend fournir des efforts notamment pour renforcer la paix et la sécurité, poursuivre la réalisation de la ZLECAF (la zone de libre-échange continentale africaine), promouvoir une renaissance de la culture, des arts et des patrimoines africains, lutter contre le changement climatique, accélérer les projets intégrateurs entre autres la construction du grand barrage Inga et consolider l’initiative de l’UA dans la lutte contre la Covid-19 ainsi que dans la prévention d’autres maladies_ . »

Le vent en poupe

Un programme ambitieux pour le continent doublé d’un nouvel élan politique sur le plan intérieur… C’est ce que relève le site ENJEUX AFRICAINS…

« C’est un chef de l’État exerçant désormais pleinement le pouvoir qui est arrivé vendredi à Addis-Abeba. C’est aussi auréolé d’une victoire inattendue qui prend en même temps les allures d’un déboulonnage du système Kabila que Félix Tshisekedi a été intronisé le lendemain roi d’Afrique, selon l’expression jadis utilisée par le défunt guide libyen, Mouammar Kadhafi. Il est seul aux commandes de la RDC. Il est aussi devenu, le temps d’une année pleine, le seul commandant de bord aux manettes de l’Union africaine. Qui l’eût cru ? (…) Bref, conclut *Enjeux Africains* , le nouveau leadership affiché par Félix Tshisekedi peut aussi l’aider à réussir sa mission à la tête de l’ex-OUA. Ce qui le mettrait à coup sûr sur une rampe de lancement en vue d’une nouvelle candidature à la présidentielle de 2023 dans son pays. »

Double objectif pour Fatshi

En fait, complète AFRIKARABIA, « _en prenant la tête de la présidence tournante de l’Union africaine, l’objectif est double pour le chef de l’État congolais. Marquer le retour de la RDC dans le concert des nations en faisant avancer les principaux dossiers panafricains. Mais aussi, et surtout, obtenir des retombées positives significatives pour la RDC et les Congolais. On pense, pointe le site spécialisé sur la RDC, au méga projet hydroélectrique du grand barrage d’Inga, qui pourrait alimenter plusieurs pays africains, mais qui peine encore à décoller. En quête de légitimité sur la scène internationale, le président congolais l’est aussi sur la scène congolaise, après son élection contestée de 2018. Félix Tshisekedi compte bien profiter de son mandat à la présidence de l’UA pour asseoir sa stature internationale mais aussi pour faire oublier son prédécesseur Joseph Kabila (…)._ »

Plus le droit à l’erreur !

Concrètement, « _Fatshi devrait se démarquer de ses prédécesseurs,_ estime LE NOUVEL OBSRRVATEUR à Kinshasa, en relevant _plusieurs défis majeurs. Entre autres, la restauration de la sécurité à l’Est du pays, la relance de l’agriculture, pêche et élevage en vue de garantir la sécurité alimentaire, la réhabilitation des infrastructures et autres voies de communication ou encore l’encadrement de la jeunesse par une intensification des formations professionnelles. »

Toutefois, prévient Le Nouvel Observateur, « _les discours on en a suffisamment entendu. On en est même fatigué. (…) Après un balisage en règle, Fatshi n’a plus droit à l’erreur. Le pays a trop pataugé, au plus grand malheur des démunis. Fatshi, à vous de jouer. »_

Ah ces fils de présidents

À la Une également, les frasques de George Weah Junior…

« Le fils du président libérien a provoqué un mini-incident diplomatique entre son pays et la France, relève JEUNE AFRIQUE, après avoir organisé à Paris à une soirée très arrosée, malgré le couvre-feu. Et ce n’était visiblement pas la première fois… George Weah Junior, 33 ans, a été interpellé début février pour « outrage et rébellion ». Après des plaintes de voisins mécontents, les policiers étaient intervenus vers 3 h 30 du matin dans son appartement du VIIIe arrondissement de Paris, dans lequel se trouvaient huit personnes en train de faire la fête. Visiblement alcoolisé, il s’en serait alors verbalement pris aux policiers en des termes peu amènes. » George Weah Junior a donc dû s’expliquer au commissariat et a présenté ses excuses aux voisins…

« _Ah, ces enfants de présidents_ ! », s’exclame *WakatSéra.* « _Dans certains pays africains, pour ne pas dire la plupart, ces rejetons, persuadés d’être des intouchables parce que sortis de la cuisse de Jupiter ne s’interdisent rien. Que dire du buzz, récemment créé sur les réseaux sociaux, par les images du fils de l’ancien président malien, Karim Keïta, qui festoyait avec ses amis, en bonne compagnie, dans un pays européen ? Question : arrive-t-il aux parents de recadrer ces enfants présidentiels qui se donnent tous les droits ? ». ACP/Kayu/KJI

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