Kinshasa, 15 avril 2024(ACP).- Des regroupements politiques membres de l’Union sacrée de la nation ont été consultés lundi à Kinshasa, par la Première ministre, en prévision de la formation du premier Gouvernement du deuxième mandat du Président Tshisekedi en République démocratique du Congo.
« Nous avons le privilège d’être le deuxième regroupement (UNC-A) reçu par Mme la première ministre et nous sommes sortis de cette audience satisfaits », a déclaré Vital Kamerhe, président du parti politique Union pour la Nation Congolaise et Alliés (UNC-A).
« La formation du gouvernement c’est une gymnastique qui tient compte aussi d’un certain nombre des critères, de compétence, de probité morale, de représentation géopolitique, sans oublier le critère homme-femme », a-t-il dit au sortir de l’audience avec la Première ministre Judith Suminwa.
Pour Vital Kamerhe, les consultations entamées par la cheffe du Gouvernement ne sont pas le partage du pouvoir mais de responsabilités.
« Nous devons d’abord nous faire violence nous les politiciens, pour une fois acceptons que ce que nous faisons n’est pas le partage du pouvoir mais de responsabilités, et ceux qui auront la chance d’être nommés qu’ils ne fêtent pas, qu’ils réfléchissent sur la manière de répondre aux défis énormes dans un pays en guerre. C’est le premier défi », a-t-il soutenu.
Le deuxième défi de cet exécutif est, selon le président de l’UNC-A, la lutte contre la pauvreté, qui va trouver ses réponses par la relance de l’agriculture.
« Il faut relancer l’agriculture avec tous ce qui va avec, c’est-à-dire les routes, l’énergie, l’eau, la création de l’emploi. Donc il y a l’espoir tant que notre pays n’a pas été volé, notre terre nous appartient, notre sous-sol », a ajouté Vital Kamerhe.
S’agissant du temps que prendraient ces consultations avant la formation du Gouvernement, M. Kamerhe a souligné que cela n’est pas la faute de la Première ministre.
« La question du temps, d’abord je dois dire que ce n’est pas la faute de Mme la Première ministre, et de deux, il ne faut pas confondre les choses, la RDC n’est pas le Sénégal, c’est 2345.000km/2, c’est 100 millions d’habitants, il faut prendre le temps nécessaire pour bien faire les choses », a-t-il argué.
Pour la promotion du genre au prochain gouvernement
Le Mouvement de libération du Congo et allies (MLC-A) croit, quant à lui, à la promotion et la prise en compte du genre au sein du prochain gouvernement que dirigera Judith Suminwa.
« Vous avez vu qu’avec la vision du Chef de l’Etat, la volonté politique a été manifestée, non seulement avoir des femmes dans des postes clés de commandement, nous avons eu à la Justice, à l’environnement , au portefeuille même à la défense , dans d’autres institutions comme la Banque Centrale, des cours et tribunaux, le conseil d’Etat », a indiqué Mme Eve Bazaiba, secrétaire général du MLC.
« Et maintenant nous venons de briser le plafond de verre avec une femme Première ministre. Donc, c’est tout à fait logique qu’on tienne compte de cette dimension genre dans le gouvernement mais aussi la géopolitique, la jeunesse »,a-t-elle ajouté
L’AFDC-A d’accord pour la réduction du train de vie des institutions
L’Alliance des forces démocratiques du Congo et alliés (AFDC-A) a approuvé l’idée de la Première ministre de réduire la taille du Gouvernement et du train de vie des institutions de la République.
« Nous pensons que dans le meilleur délai, le gouvernement pourra être constitué et la Première ministre a insisté sur le fait qu’on doit réduire le train de vie des institutions, nous sommes d’accord avec elle et c’est pour cette raison que la taille du gouvernement sera réduite » , a fait savoir Modeste Bahati Lukwebo, président de l’AFDC-A, à l’issue des échanges avec Mme Judith Suminwa.
Le député national Bahati Lukwebo a dit avoir pris note des suggestions faites par la cheffe de l’exécutif national sur le profil de personne à nommer au sein de son équipe gouvernementale.
« Nous avons pris bonne note que nous allons faire des suggestions en terme de postes ministériels mais également de profils qui répondent à nos exigences, disons à nos ambitions », a-t-il conclu. ACP/
