France : procès du présumé tueur du chercheur guinéen Mamoudou Barry s’ouvre mercredi

Kinshasa, 12 septembre 2022 (ACP).- Le procès de son agresseur présumé de chercheur guineen Mamoudou Barry, souffrant de lourds problèmes psychiatriques, s’ouvre mercredi devant les assises, ont rapporté lundi les médias internationaux.

Les sources indiquent que le chercheur guinéen de 31 ans  était décédé à Rouen en 2019 après avoir été roué de coups.

L’accusé, âgé de 32 ans, interné en hôpital psychiatrique dans une unité pour malades difficiles depuis son interpellation, comparaît durant deux jours pour avoir le 19 juillet 2019 à Canteleu, dans la banlieue de Rouen, volontairement commis des violences ayant entraîné, sans intention de la donner, la mort de Mamoudou Barry, 31 ans, qui succombera le lendemain.

L’agresseur présumé est également poursuivi pour avoir commis ces faits en raison de l’appartenance ou de la non appartenance de la victime à une prétendue race ou religion déterminée.

Selon l’accusation, l’épouse de la victime et mère de leur enfant alors âgé de 2 ans, a en effet soutenu de manière constante que l’accusé avait tenu des propos racistes avant d’agresser son mari.

«Vous les noirs, vous êtes des fils de pute, on va vous niquer ce soir », a lancé, selon la jeune veuve, ce Français d’origine turque, faisant référence à la finale Sénégal/Algérie de la coupe d’Afrique des nations de football qui se jouait ce soir-là.

Devant les enquêteurs, l’accusé a reconnu avoir dit « sale noir » mais sans qualifier cette insulte de propos raciste.

Le chauffeur du bus dans lequel est monté l’agresseur après les faits a en outre indiqué l’avoir entendu dire « fils de pute de catholique ou chrétien ».

La Licra et le Mrap sont parties civiles.

ACP/KHM/ODM/JFM/HBB

Fil d'actualités

Sur le même sujet