Gouvernement Suminwa Tuluka : probité et compétence exigées

(Par Pierre Matadi)

Kinshasa, 15 Avril 2024(ACP).- De nombreux prétendants au gouvernement de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka en formation en République démocratique du Congo doivent réviser leurs ambitions à la baisse, voire renoncer carrément à figurer dans ce cabinet, au regard des critères de probité et de compétence exigés pour y être éligible.

Des critères qui se sont imposés de soi dans l’opinion nationale compte tenu des défis qui attendent ce gouvernement et la promesse du président de la République Félix Tshisekedi de ne pas retomber sur les erreurs du passé.

Du casting que le chef de l’Etat et sa Première ministre vont opérer, le peuple congolais entend se faire une opinion claire de la capacité de répondre aux multiples attentes qui se déclinent toutes en termes des priorités.

Aucun compartiment de la vie de la nation congolaise n’est épargné, en dépit des avancées significatives engrangées dernièrement en termes notamment de la gratuité de l’enseignement et de la maternité, ce dernier point préfigurant la réussite du programme déjà enclenché de la couverture  santé universelle.

Reste que les attentes et défis restent énormes dans tous les secteurs de la vie nationale : sécurité, santé, enseignement, infrastructures, eau, assainissement, électricité, logement, déplacés internes, personnes vivant avec handicap. Il va sans dire que cette déclinaison est loin d’être exhaustive.

Après avoir massivement renouvelé leur confiance au président de la République réélu avec 73,47 %, les Congolaises et Congolais sont vigilants et tiennent à ne voir que des personnalités dont la probité  incontestable ne présente pas des brèches aux critiques.

Dans ces conditions et pour obtenir l’investiture populaire de ce gouvernement, toutes les personnalités reconnues coupables, impliquées ou citées avec des preuves en appui des faits de corruption, de détournements de deniers publics, devraient s’abstenir de figurer sur la « short list » proposée au président de la République et sa Première ministre.

Tri préalable

Les regroupements politiques devront donc procéder au tri préalable. L’objectif est d’éviter que la clameur publique s’invite dès la présentation de l’équipe gouvernementale, préfigurant une rupture prématurée de confiance avec les administrés.

S’agissant de la compétence, il y a lieu d’insister sur le fait que le Gouvernement Suminwa Tuluka, qui n’aura pas d’état de grâce au regard des impatiences de la population, doit démarrer au quart de tour. La différence doit-être nette dès le départ, consacrant une rupture réelle avec les pratiques du passé.

La prise en mains des dossiers par les ministres ne peut pas constituer une période de stage ou de probation.

Des ministres professionnels, des véritables managers aux compétences variées sur papiers mais surtout sur le terrain, sont attendus par la population congolaise dès la publication de l’équipe Suminwa.

De toutes les façons, la Première ministre n’a pas droit à l’erreur, ni à décevoir les nombreux espoirs soulevés par son arrivée à la Primature. ACP/

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