Bunia, 24 avril 2025 (ACP).- L’engagement du gouverneur par intérim de l’Ituri à accompagner l’animation du cadre de concertation provinciale du Programme de désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation (PDDRC-S) a été souligné lors des échanges jeudi avec une délégation de ladite structure, a appris l’ACP de source administrative.
« Nous avons eu des échanges fructueux avec le gouverneur par intérim, le Général Raüs, et, je sors de là très enrichi, mais surtout rassuré. Le gouverneur par intérim est très engagé et surtout disposé à assumer ses responsabilités dans le cadre de l’animation du cadre de concertation provinciale du programme au niveau de l’Ituri », a indiqué le Pr. Jean de Dieu Désiré Ntanga, coordonnateur national du PDDRC-S.
Le coordonnateur national du PDDRC-S, qui revient en Ituri pour la deuxième fois après sa nomination par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a affirmé être venu rendre compte à l’autorité provinciale de son travail au niveau de Kinshasa.
« Je suis venu rendre compte à l’autorité provinciale de mon travail au niveau de Kinshasa. Et, comme vous le savez, à la suite de l’appel lancé par Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République et Président du Comité de pilotage à la 79ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, qu’il a également relayé lors de l’échange de vœux avec le corps diplomatique accrédité en RDC, appelant les partenaires et les amis de la RDC à appuyer le PDDRC-S. Et, le gouverneur de province, le Lieutenant-général Luboya N’Kashama Johnny avait lancé également le message à tous les fils et toutes les filles de l’Ituri à rejoindre le processus de paix en choisissant la voie de la paix et non de la guerre », a-t-il expliqué.
« Pour ma deuxième visite en Ituri, la première des choses c’est dans le cadre de la redevabilité, parce que le rôle du coordonnateur national est d’abord d’accompagner l’autorité provinciale dans la mise en œuvre du Programme, et c’est le gouverneur qui anime le cadre de concertation et qui pilote le programme au niveau provincial », a-t-il poursuivi.
Le coordonnateur national du PDDRC-S a, en outre, rappelé que ce programme au niveau de l’Ituri a déjà procédé au désarmement et à la démobilisation de 1.300 bénéficiaires.
« C’est à ce titre que, grâce au travail qui était entrepris au niveau de province, nous avons procédé au désarmement et à la démobilisation de 1.300 clients qui ont déposé les armes volontairement, à un moment critique. Lorsque nous sommes arrivés avec notre équipe dernièrement, il y avait beaucoup de problèmes dans la région, dans la province du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, et même ici. On avait des problèmes transfrontaliers en Ituri. Mais c’est à ce moment-là que les filles et les fils de l’Ituri se sont levés ouvertement et publiquement et ont déposé volontairement leurs armes à la suite de l’appel qui était lancé », a-t-il dit.
Et de renchérir : « Moi, dans le cadre de mon travail, je suis parti, j’ai mobilisé tous les partenaires qui se sont engagés et qui ont mis à disposition les moyens pour le travail afin d’assurer la réinsertion sociale et économique, la réintégration communautaire de ces gens qui ont déposé les armes ».
S’agissant du résultat après les démarches menées auprès des partenaires, le Professeur Jean de Dieu Désiré Ntanga a rassuré l’autorité provinciale intérimaire que ces derniers sont prêts.
« Je suis venu dire à Son Excellence le gouverneur par intérim qu’à la suite du travail qu’il avait fait, moi j’ai fait ma part, les partenaires sont prêts, ils viennent. Nous comme Gouvernement, on doit mettre en place le cadre et les conditions pour pouvoir piloter, faciliter ce travail et encadrer les partenaires techniques et financiers qui viennent, mais aussi les bénéficiaires qui sont ses filles et ses fils qui ont accepté son message, maintenant il faut travailler pour les encadrer », a noté le coordonnateur national du PDDRC-S.
« Ce que nous voulons, c’est pour que le programme offre des alternatives à la violence, c’est-à-dire que la main qui a tenu l’arme et qui s’est libérée de cette arme ne doit pas rester vide ou libre, parce que la nature a horreur du vide. Nous voulons que dans cette main on y remplace la scie, la houe, qu’on y remplace le marteau pour fabriquer les chaises, les tables et répondre aux besoins de la communauté, voilà pourquoi notre approche c’est une approche axée sur la formation professionnelle, sur l’acquisition des compétences et des attitudes requises pour produire des biens et services qui répondent aux besoins des communautés mais intégrer dans un cadre global de notre économie nationale », a-t-il souligné.
Et de conclure : « Je suis venu pour donner ma parole d’honneur, pour dire que ceux qui vont déposer les armes ne seront pas abandonnés, parce que nous sommes là pour les accompagner enfin qu’ils deviennent utiles à la société ».
ACP /C.L.