Kinshasa : approche sociocritique d’une œuvre romanesque présentée dans une thèse 

Kinshasa, 02 août 2024 (ACP)- L’approche sociocritique d’une œuvre romanesque d’une auteure belge, a été présentée comme sujet d’une thèse de doctorat soutenue  à l’université pédagogique nationale (UPN) à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC). 

« Le déclic mémoriel et les artifices de langage dans l’œuvre romanesque de Marie Gevers, approches sociocritique et stylistique, est le sujet de notre recherche doctorale dont nous présentons, ici », a déclaré le chef de travaux Justin Batumwene, auteur de la thèse. 

Il a fait savoir que cette étude a porté sur les œuvres ci-après: Madame Orpha, La Ligne de vie et Paix sur les champs. 

« Si la littérature belge nous intéresse, c’est à cause des relations séculaires entre la République démocratique du Congo et la Belgique qui fut pendant plus de quatre-vingt ans notre puissance colonisatrice. Notre étude s’inscrit donc dans le contexte de la littérature étrangère, mieux la littérature comparée. Quant à l’œuvre choisie, celle de Marie Gevers, elle aborde les thèmes liés à l’humanisme qui est d’un intérêt mondial et peut, de ce fait, être classée dans la littérature universelle », a expliqué le récipiendaire. 

Il a soutenu qu’il existe, dans l’œuvre de Marie Gevers, des situations de résurgence dont l’auteure rend compte par des moyens langagiers particuliers qu’elle choisit, pour susciter le déclic mémoriel, en dénonçant en même temps le mépris de l’être humain et les souffrances qu’il subit injustement de la part de ses semblables qui se croient de la race supérieure.

Pour mener à bien cette étude, Justin Batumwene a précisé avoir recouru à la sociocritique et à la stylistique. 

« Si la sociocritique a bénéficié de l’apport de ses tenants de l’école française comme Claude Duchet, Joelle Gardes Tamine, Marie-Claude Hubert avec comme ancêtres lointains Lucien Goldmann et Robert Escarpit, dans l’école congolaise (RDC), nous retrouvons les travaux d’Antoine Lema va Lema, Wadi, Prosper Gubarika et Clémence Kasinga », a-t-il dit. 

Il a indiqué que toutes ces critiques, aussi bien, de l’école française que celles de l’école congolaise, sont unanimes quant à la considération et à l’application de la sociocritique en s’appuyant sur quatre notions que sont les lisibilités, la socialité, l’historicité et la sociologie. 

Ce travail a été sanctionné par la mention grande distinction. 

ACP/C.L.

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