Kinshasa : la maximisation des recettes par la Police nationale, objet d’une réunion de travail

Kinshasa, 24 mars 2025 (ACP).- La maximisation des recettes du trésor public par la Police nationale de la République démocratique du Congo (PNC) a été au centre d’une réunion de travail lundi à Kinshasa, entre le commissaire général et tous les officiers de la PNC.

« Chers officiers, nous sommes réunis ici pour parler de certaines responsabilités qui nous incombent tous en tant qu’agents et fonctionnaires de la fonction publique. Nous avons non seulement les missions qu’on puise dans l’ordonnance-loi qui parlent de l’organisation et fonctionnement de la Police. Au-delà de cela, nous avons d’autres missions nous assignées par le gouvernement. Et parmi ces missions, nous avons la maximisation des recettes », a déclaré Benjamin Alongaboni, commissaire général de la Police nationale congolaise.

« Vous le savez bien, en tant qu’officiers de police, certaines activités que nous exerçons soit au sein de la territoriale ou de la police de la circulation routière (PCR) ou encore au sein de la police judiciaire, sont des missions consacrées exclusivement à la maximisation des recettes. Si nous maximisons bien les recettes, nous ne serons pas surpris de voir le gouvernement majorer notre solde. Mais si nous n’arrivons pas à réaliser ces recettes, comment voudriez-vous qu’on puisse nous donner une majoration ?», s’est-il interrogé.

À cet effet, il a appelé les commandements à tous les échelons entre autres, l’unité de protection des installations publiques ou des personnes VIP, la PCR et la Police judiciaire, à fournir d’efforts considérables sur la maximisation des recettes au profit du trésor, en ce qui concerne les assignations budgétaires qui sont imputées à la police, mais dont le niveau de mobilisation est inférieur et dérisoire par rapport aux attentes.

« Étant un service générateur des recettes, la Police est appelée à réaliser 158.508.050.688 francs congolais dans le budget de l’État. Collègues officiers, il n’est jamais trop tard pour mieux faire. Ressaisissons-nous », a-t-il dit, avant d’annoncer que la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations (Dgrad) mettra à la disposition de la Police, des imprimés de valeurs avec des assignations précises,afin qu’ils soient remis à chaque commandant. Ceci, dans l’objectif d’imposer un taux de réalisation par commissariat ou détachement pour que la somme qui sera perçue puisse être versée dans le compte du trésor public.

Les opérateurs de la Police appelés à prendre conscience de la tâche qui est la leur

Par ailleurs, le chef du service d’Information et de communication de la Police (Sicop), le commissaire supérieur Julien Mavungu a appelé les opérateurs de la police chargés de la maximisation des recettes de l’État de prendre conscience de la tâche qui est la leur.

« Comme l’a dit le commissaire général, pour qu’il ait amélioration des conditions socio-professionnelles du policier, il faut que le policier lui-même contribue au trésor public. Cette contribution passe par la maximisation des recettes, parce que la police est un service générateur des recettes », a-t-il soutenu. Réagissant à une interview après cette réunion de travail, il a, cependant, lancé un message de sensibilisation auprès des commandants d’unités pour qu’ils sachent que les recettes dues au trésor public ne sont pas pour leurs poches.

Dans ce cadre, le commissaire Mavungu a, cependant, annoncé  qu’il y a des équipes mixtes constituées de la Dgrad et de la police, qui vont descendre sur le terrain pour relayer ce message de sensibilisation auprès de ceux-là qui sont directement impliqués par la maximisation des recettes. Pour ce faire, a-t-il indiqué, il y a des dépliants que la Dgrad a mis à la disposition de la police qui seront par la suite, distribués à tous les policiers et les officiers de police judiciaire (OPJ) afin que le travail s’exécute.

« Nous n’avons pas seulement la mission de protéger les personnes et leurs biens, mais nous sommes aussi un service générateur des recettes. Nous devons participer au budget de notre pays. C’est de cette manière que nous pourrions exiger à l’État d’améliorer nos conditions socio-professionnelles », a-t-il conclu. Cette activité s’inscrit dans le cadre du civisme fiscal, afin d’éviter l’évasion des recettes.

ACP/

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