Le porte-parole du gouvernement rassure sur la tenue des élections dans le délai constitutionnel en RDC

Kinshasa, 07 novembre 2021 (ACP).- Les élections seront organisées dans le délai constitutionnel, a affirmé le ministre de la Communication et des médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya,  au cours d’une interview qu’il a accordée vendredi, à une chaîne de télévision étrangère.

« Il y a une provision de 100 millions USD qui sont apprêtés par le gouvernement », a-t-il dit, avant de souligner que la crise de légitimité décriée en RDC est due par le fait qu’on veut négocier avec le délai constitutionnel.

A une question sur l’investiture de Dénis Kadima Kazadi à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), il a fait savoir que l’église est un partenaire du gouvernement.

« L’église catholique, l’église protestante et les autres confessions religieuses ne se sont pas mises d’accord, ce n’est pas notre problème », a fait remarquer le ministre de la Communication et médias.

Parlant de l’Union sacrée, le ministre Patrick Muyaya a souligné qu’elle a été créée sur base de la transcendance.

« L’Union sacrée n’a pas été créée sous les motivations d’une quelconque forme de l’opposition », a-t-il dit, avant de faire remarquer que la période de la campagne électorale viendra.

« Les gens peuvent avoir des ambitions, nous disons ‘faisons d’abord le travail’ », a-t-il dit, ajoutant que la situation économique de la RDC et le social de la population figurent parmi les préoccupations majeures du Chef de l’Etat et du gouvernement.

L’état de siège donnera des résultats

A propos de l’état de siège, instauré depuis le mois de mai dernier, pour restaurer la sécurité et la paix dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, le ministre de la Communication et médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, s’est dit convaincu qu’il donnera des résultats.

 « Je suis sûr que l’état de siège donnera des résultats », a affirmé le porte-parole du gouvernement, le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, avant de soutenir qu’il prendra fin le jour où les raisons qui l’ont motivé seront résorbées.

Pour le ministre Muyaya, l’état de siège est le début de la fin de toutes les atrocités.  Il a commencé par le Nord-Kivu et l’Ituri pour, selon lui, regarder les capacités opérationnelles.

« Pendant l’état de siège, ce n’est pas le gouverneur seul qui est militaire, mais c’est tous les administrateurs des territoires qui le sont », a-t-il rappelé.

« Cela (ndlr l’état de siège) est envisagé, mais il faut d’abord voir l’évolution de la situation dans les deux autres provinces , Ca fait 20 ans que nos femmes sont tuées, que nos enfants ne vont plus à l’école. Ce n’est pas en six mois que vous allez régler une situation qui perdure durant 20 ou 25 ans », a affirmé le porte-parole du gouvernement, insistant que l’instauration de l’état de siège est une demande pressante de la population.

Dans le cadre du nouveau narratif, nous avons décidé de communiquer en toute transparence, nous reconnaissons que nous avons des problèmes au sein de l’armée, a-t-il encore dit indiquant que le Président de la République ne peut pas dans deux ou cinq ans créer une nouvelle armée.

« Nous comptons sur notre armée avec la nouvelle stratégie qui a été mise en place pour que cette situation puisse être résorbée. Nous avons repris la collaboration avec la MONUSCO. Nous savons que ce n’est pas suffisant, les casques bleus sont là depuis autant d’années. Il y a la complexité de la région, les opérations se font en plein parc des Virunga où le soleil n’atteint pas le sol, a-t-il signalé révélant que cette situation requiert des formations spécialisées et des unités spécialisées.

Tout en rappelant que l’état de siège a comme objectif de mettre fin totalement aux tueries, il a souligné, ajoutant que les atrocités ne s’arrêtent pas parce qu’on a décrété l’état de siège.

La situation de Bukavu est suivie de prêt

Concernant les incidents survenus à Bukavu, au Sud-Kivu, il a fait savoir que l’état de siège n’est pas encore instauré à Bukavu, soulignant que la situation est suivie de très près.

« Il y a un vent énorme de psychose dans la ville qui a ravivé les mauvais souvenirs », a fait savoir le ministre, indiquant que les enquêtes sont en cours et la RDC communiquera davantage le moment opportun pour donner des détails sur les incidents survenus dans cette région qui a connu beaucoup de mouvements depuis une vingtaine d’années.

«Mais les précautions ont été prises pour que pareils incidents ne se reproduisent plus », a-t-il conclu.

 Le réchauffement climatique requiert une action responsable

 Le ministre de la Communication et des médias, Patrick Muyaya, a affirmé que le réchauffement climatique requiert une action responsable, soulignant que la menace du climat est vécue partout au monde.

« C’est une obligation d’avoir des choses tangibles », a-t-il insisté, avant d’indiquer que la RDC a des forêts qui absorbent le gaz carbonique, ainsi qu’une stratégie interne devant être financée.

Pour lui, les grands pollueurs sont obligés de payer, expliquant que les réunions doivent être suivies des faits.

« Le Président de la République pendant qu’il était là a présidé le sommet sur le programme africain d’accélération du programme d’adaptation qui a été un succès. 25 milliards dont 12 milliards et demi ont été déjà mobilisés pour appuyer nos économies », a-t-il fait savoir.

« Pour nous engager à bien protéger le climat, a affirmé le ministre, il faut que nous trouvions des mécanismes qui permettent à nos populations qui vivent essentiellement de la forêt d’avoir une alternative.  Nous attendons plus, mais déjà là, avec le gouvernement britannique dans le cadre de l’initiative pour la forêt de l’Afrique centrale, il y a eu 500 millions USD », a indiqué le ministre rappelant que le Président de la République a signé une déclaration conjointe avec le Premier britannique à ce propos.

Pour lui, la RDC est prête à tout point de vue, ajoutant que la question du climat est une question qui oblige la solidarité.

La RDC qui participait pour la première au niveau présidentiel à une conférence sur le climat,  s’est présenté en pays-solution qui regorge un immense massif forestier, le deuxième du monde et qui dispose d’une plus grosse réserve mondiale du cobalt, minerais précieux dans la transition écologique.

ACP/C.L/NKV/Awa

Fil d'actualités

Bendélé Ekweya té

Pas un centimêtre 1Cm

Tous unis derrière nos forces armées

Sur le même sujet