Kinshasa, 22 décembre 2022 (ACP).- Les pays signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba doivent respecter leurs engagements pour le rétablissement de la paix dans l’Est de la RDC, a dit jeudi le coordonnateur adjoint du Mécanisme national de suivi (MNS) de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, Patrick Mutombo, a appris l’ACP de cette structure.
« J’invite les pays signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba au respect de leurs engagements, notamment à ne pas tolérer, ni fournir une assistance ou un soutien quelconque à des groupes armés, à faciliter l’administration de la justice et à ne pas héberger, ni fournir une protection de quelque nature que ce soit, aux personnes accusées de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, d’actes de génocide ou de crimes d’agression, ou aux personnes sous le régime de sanctions des Nations-Unies », a –t-il déclaré M. Mutombo, dans son intervention lors de la journée de réflexion sur la problématique de la paix dans l’Est de la RDC, organisée par le Syndicat d’entraide chrétienne (SEC).
Il a fait savoir que les efforts menés par le Président de la République Félix Tshisekedi, l’ensemble du gouvernement et le Mécanisme national de suivi, ont abouti à la levée des sanctions, la condamnation à l’indemnité de la guerre imposée par le Rwanda, ainsi que la demande du retrait du M23 du territoire national congolais, pour la paix et la stabilité à travers le pays.
« Le Rwanda vient de prouver qu’il a violé l’Accord-cadre en soutenant le M23 qui ne cesse d’attaquer notre pays. Nous demandons donc à chaque pays voisin, au Burundi, au Rwanda, à l’Ouganda, à la Tanzanie et à nous-mêmes d’œuvrer ensemble pour mettre un terme à l’activisme militaire des groupes armés étrangers, et aussi à mettre fin à l’activisme des groupes armés locaux qui doivent rejoindre le processus de paix », a fait savoir, en outre, le coordonnateur adjoint.
Le coordonnateur du bureau du secrétaire général du SEC, Norbert Yungu a, quant à lui, souligné que cette activité qui a réuni les acteurs de la société civile, les politiciens, la jeunesse congolaise, ainsi que les chrétiens, avait pour objectif de susciter au sein des populations congolaises un esprit critique et d’analyse sur les questions sécuritaire et de paix.
« Nous sommes sortis de cette réunion avec des résolutions fortes où nous disons qu’on doit encourager les parties prenantes aux conflits à s’entendre, en prenant en compte les dispositions diplomatiques et de paix, et d’une attente mutuelle », a-t-il renchéri.
Le Syndicat d’entraide chrétienne (SEC), rappelle-t-on, est une association sans but lucratif d’appui multisectoriel. Il assiste toutes les initiatives locales de développement qui se manifestent en adressant une lettre au secrétaire général. ACP/KHM/May