Kinshasa, 18 janvier 2023 (ACP).- Le Rwanda a été désigné comme « source de l’insécurité dans la région des Grands Lacs », par le Président Tshisekedi de la République démocratique du Congo, dans un point de presse tenu, mardi, en marge de la 53ème édition du forum de Davos (Suisse).
« (…)Je peux vous citer pour chaque pays , chacun des 9 voisins que nous avons, quel est le projet dans lequel j’avais proposé que nous nous investissions tous pour aller vers ces échanges commerciaux , économiques, et autres qui allaient amener la paix et garantir la stabilité de la Région. A cause évidement de certains voisins aux velléités belligérantes, cela est malheureusement impossible. Donc, je suis désolé, Madame, le problème aujourd’hui de l’insécurité dans la région des Grand lacs s’appelle le Rwanda », a répondu le Chef de l’Etat à une journaliste rwandaise.
« Si vous êtes Rwandaise, vous devez savoir qu’il a eu lieu, au mois de novembre, une discussion qui a abouti à la définition d’une feuille de route, pour sortir justement de cette crise. Cette réunion a eu lieu en Angola, à Luanda plus précisément, en présence de tous les pays, surtout des représentants des deux pays concernés, c’est-à-dire le Rwanda et la République démocratique du Congo », a déclaré le Chef de l’Etat congolais.
« Le M23 fait semblant de se mouvoir »
Félix Tshisekedi a ensuite expliqué à l’assistance qu’ « il a été convenu une feuille de route décrétant le cessez-le–feu et le retrait immédiatement du groupe M23 qui est soutenu par le Rwanda. Le 25 novembre, ce départ devrait commencer, et le 15 janvier, c’est-à-dire il y a deux jours, on devait constater l’achèvement de ce processus. Le M23, groupe terroriste soutenu par le Rwanda, est toujours dans certaines localités qu’il avait prises à la République démocratique du Congo. Malgré les pressions internationales, ce groupe maintien sa position, fait semblant de se mouvoir, mais, en fait, il se redéploye d’une certaine manière et reste dans ces localités ».
Le Président de la République a terminé sa communication par la dénonciation du dernier massacre de Kishishe ayant entrainé « la mort d’une centaine de personnes innocentes », ajoutant que le M23, soutenu par le Rwanda, « a poussé la population de cette localité qui regorge des matières précieuses dans son sous-sol, à se déplacer ».
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