Un colloque sur les défis à relever par l’université congolaise en cette période de COVID-19

Kinshasa, 23 nov. 2020 (ACP).- La vice-ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Liliane Banga Lwaboshi a ouvert lundi à l’Université de Kinshasa (UNIKIN un colloque national sur « l’université et défi du développement socioéconomique en RDC à l’épreuve de COVID-19 ».

La vice-ministre a salué ce colloque de trois jours organisé par l’UNIKIN en collaboration avec l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur(ARES), pour  réfléchir sur les enjeux auxquels fait  face l’université congolaise en cette période trouble de COVID-19 et de relever les défis  pour mériter non seulement une place de choix dans un environnement académique et scientifique international très compétitif mais aussi dans la recherche des solutions aux nombreux problèmes et répondre ainsi aux besoins de la société congolaise.

«L’organisation de ce colloque rencontre notre vœu de voir les universités congolaises saisir le moment de crise pour faire des propositions idoines aux décideurs politiques en vue de juguler ladite crise comme le cas de COVID-19», a-t-elle dit.

Pour le recteur de l’UNIKIN, le Pr  Daniel Ngoma-Ya-Nzuzi, cette rencontre scientifique à laquelle participe d’autres universités congolaises de Kinshasa et des provinces, se veut être un cadre de réflexion sur la place de l’enseignement et de la recherche universitaire congolaise dans le processus de développement de la RDC dans un contexte de la pandémie de Coronavirus.

Le recteur a circonscrit le cadre de la tenue de ce colloque national combien important pour les enjeux de l’heure et  interpellateur des consciences pour qu’on sache où se pencher pendant cette crise de COVID-19.

«L’université doit être l’intelligence de la nation, le lieu de l’innovateur et de rénovation de la vie sociale, culturelle, politique de tout le pays»,  a dit le recteur. Le coordonnateur/Nord de l’Académie de Recherche d’Enseignement Supérieur (ARES), Jan Bogaert,  a  apprécié les différentes thématiques qui  seront développées au long de ces assises.

Il a rappelé  la mission de l’ARES qui est une  structure belge  créée  pour soutenir notamment les universités, les centres de recherche, des laboratoires de recherche , des chercheurs à titre individuel   et  qui octroie des bourses d’études  notamment  à l’UNIKIN, avant d’évoquer   les différentes approches de ce projet d’appui ARES, qui est présentement en phase de la mise en œuvre d’ici 2022 d’un plan quinquennal.

Six thématiques à débattre par les scientifiques

Six grandes thématiques seront débattues par les scientifiques et les experts participant à ces assises.

Il s’agit des thématiques : «la dérive des universités congolaises : quelle université pour la RDC de demain ?», «la recherche scientifique dans les universités en crise», «les contraintes politiques et internationales de la formation par l’arrimage des universités au LMD», «le défi du service à la collectivité par les universités congolaises : la  COVID-19 comme révélateur de la crise dans la recherche scientifique en RDC».

Il s’agit également des thématiques  liées  aux «pouvoirs publics, secteurs privés, bailleurs de fond et financement des universités» ainsi que «les regards croisés sur les expériences au LMD».

Plaidoyer pour la création en RDC d’une académie des sciences pour capitaliser les résultats de recherche

Dans sa conférence inaugurale, le sénateur et recteur honoraire de l’université de Lubumbashi, le Pr Prince Kaumba, a plaidé pour la création en RDC d’une académie des sciences devant capitaliser les résultats de recherches produits par les différents chercheur en vue de les mettre au service de la nation.

Cette conférence inaugurale de ce colloque est intitulée «quel avenir pour l’université congolaise».

«Cette  académie des sciences  permettra à tous les scientifiques confirmés de continuer à rendre  service à la communauté et au monde entier », a-t-il poursuivi.

«Il faut savoir que  lorsqu’il y a une pandémie c’est un obstacle, un problème, mais c’est aussi une occasion pour que l’intelligence fonctionne, innove, apporte d’avantage des solutions à la société », a-t-il dit, ajoutant : l’intelligence universitaire ne peut pas le faire si le personnel n’est pas pris en charge convenablement, si l’enseignement et la recherche ne sont pas financés convenablement, les universités elles -mêmes ne remettent pas en cause leurs comportements du point de vue de leur moralité ».

Il a ajouté qu’«il  faut savoir que les universités ont été mises en contribution dans la lutte contre la pandémie, dès qu’elle s’est déclarée. Tout le monde s’est adressé à travers le monde entier aux universités, ici chez nous aussi le pouvoir public s’est adressé aux universités, qu’est-ce que les universités ont fait ?, qu’est-ce que les universités peuvent faire ?, et qu’est-ce que les universités feront ? ».

Pour Pr Prince Kaumba,  ce colloque est un moment important  de mise au point, d’ajustement de tout ce que l’université congolaise en partenariat avec les universités étrangères, est capable de faire pour qu’on puisse  relever le défi que constitue la COVID-19 . ACP/Kayu/ODM/Nig

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