Kinshasa, 28 mai 2023(ACP).- La conscience et la dignité dans l’exercice de la profession médicale, ont été au centre de la trentième journée déontologique des médecins, organisée samedi à Kinshasa en République démocratique du Congo, par le Conseil urbain de l’Ordre des médecins(CUOM), a constaté l’ACP.
« Nous sommes dans un contexte très compliqué dans la corporation médicale. Trop des grèves et des revendications se sont succédées du point de vue socioprofessionnel. On devrait se remettre en cause pour réfléchir sur l’exercice de la médecine, pour savoir si nous le faisons avec confiance et dignité, afin d’être capable de mériter ce que nous revendiquons », a déclaré le président du conseil urbain de l’Ordre des médecins, Dr Elvis Bula Badi.
Il a signifié dans son discours inaugural que : « Devenir médecin a constitué pour nous une étape cruciale de notre cursus, parfois empreinte d’embuches et des vicissitudes de tout genre. Cependant exercer la médecine selon les règles de l’art et des principes standards universellement admis, doit nous préoccuper au plus haut point ».
Dr Bula Badi a au nom de la corporation fait un constat honteux et malheureux de l’exercice de la profession médicale, sans la moindre conscience ni aucune dose de dignité ainsi que d’inobservance des règles éthiques et déontologiques dans le chef des médecins de sa juridiction.
« C’est dans ce sens qu’il a paru judicieux au bureau du Conseil urbain de l’Ordre des médecins ainsi qu’à ses différentes commissions de réfléchir ensemble autour du thème: « L’exercice de la profession médicale avec conscience et dignité : quid des droits et devoirs du médecin », a-t-il laissé entendre.
« Le médecin doit être sage, le médecin doit savoir se taire, puis régler sa vie. Il faut aussi qu’il ait le caractère d’un parfait honnête homme et qu’avec cela qu’il soit brave et bienveillant. Qu’il observe ce qu’il peut se permettre. Il doit être honnête dans toutes ses relations car l’honnête lui est souvent d’un grand secours », a-t-il conscientisé ses pairs s’appuyant sur les termes du testament d’Hippocrate.
De son côté le premier vice président du sénat, Eddy Mundela, a en son qualité de médecin déclaré : « Cette trentième journée déontologique se veut un moment de partage, de réflexion et d’introspection des questions qui intéressent l’exercice de la profession médicale et les professionnels de l’art de guérir ».
Il a mis l’accent sur cette période où le secteur de la santé, clé de voute et fer de lance du programme de développement du pouvoir public à travers la Couverture santé universelle et soins de santé pour tous, prônée par le président de la république, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
« Cette activité s’inscrit dans une vision partagée de l’Ordre des médecins qui se veut dynamique, pour les générations présentes et futures à travers des échanges permanents entre le conseil urbain de cet ordre et ses membres, couronnés par l’évaluation des règles et devoirs déontologiques », a-t-il souligné.
Plusieurs sous thèmes ont été exploités pendant ces travaux notamment, « Le savoir être et le savoir faire dans la pratique médicale, « Que reste-t-il du testament d’Hippocrate », « La convergence entre le testament d’Hippocrate et le syndicalisme » ainsi que « La responsabilité professionnelle du médecin dans l’exercice de l’art de guérir ».ACP/
