La pollution plastique, un défi environnemental majeur à l’épreuve du Covid-19

Kinshasa, 04 juillet 2020 (ACP).- La pollution plastique constitue un défi environnemental majeur et malgré des initiatives encourageantes, la gestion des déchets plastiques reste complexe, avec l’utilisation des masques, des matériels médicaux, des gants ainsi que d’autres objets non recyclables qui matérialisent le lien entre la crise du plastique et la Covid-19, révèle un rapport du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) parvenu vendredi à l’ACP.

Selon le rapport, dans les eaux, la pollution plastique est un danger mortel pour la faune marine et l’avifaune. Sur terre, les déchets jonchent les littoraux et les microparticules de plastique présentes dans l’eau potable comme dans les airs menacent la santé humaine. Long terme, le plastique rime avec la crise économique, notamment dans le secteur du tourisme.

Le plastique est un matériel de choix dont la production s’est intensifiée dans les années 1950, marquant l’essor de la pétrochimie. Selon les estimations, d’ici 2050, cette industrie rejettera 2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, soit bien plus que l’industrie du transport. Principalement fabriqué à partir de pétrole, le plastique est aussi la preuve de la dépendance planétaire aux matières premières extrêmement polluantes.

Sensibles et sensibilisés aux enjeux écologiques, économiques et sociétaux de la crise du plastique, les gouvernements tentent de répondre au problème. La Commission européenne a ainsi voté un projet de directive pour interdire la vente de produits en plastique à usage unique en 2021. La directive fixe aussi aux États membres l’objectif de collecter 90 % des bouteilles en plastique d’ici 2029. En Afrique, 34 pays ont pris la décision de bannir le sac plastique en interdisant sa fabrication et sa distribution.

À l’échelle internationale, les pays membres de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement ont signé en 2018 un accord sur la réduction de l’usage du plastique, qui consacre quatre résolutions aux déchets marins et micro plastiques. La même année, le G7 (un groupe des chercheurs) a, quant à lui, élaboré une charte sur les plastiques dans les océans. Autant de progrès notables et significatifs mais sans réels impacts en l’absence d’un consensus international. ACP/Kayu

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