Les parties signataires de la COP26 ont adopté le pacte climatique de Glasgow

Kinshasa, 14 novembre 2021 (ACP).- Les parties signataires de la convention-cadre des Nations-Unies sur le climat (COP26) ont adopté samedi à la fin des travaux le pacte climatique à Glasgow en Ecosse.

Les différentes décisions, résolutions et déclarations issues de ces travaux constituant le résultat de la COP26 est le fruit d’intenses négociations au cours des deux dernières semaines, d’un travail formel et informel acharné sur de nombreux mois, et d’un engagement constant à la fois en personne et virtuellement pendant près de deux années.

Le « pacte climatique » adopté constitue un compromis mondial qui reflète un équilibre délicat entre les intérêts et les aspirations de près de 200 parties aux principaux instruments du régime international qui régit les efforts mondiaux contre le changement climatique.

Sous la présidence Britannique dirigée par Alok Sharma avec le soutien du Secrétariat de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et les délégués ont conclu des accords qui renforcent l’ambition dans les trois piliers de l’action collective pour le climat.

L’adaptation a fait l’objet d’une attention particulière lors des délibérations. Les parties ont établi un programme de travail pour définir l’objectif mondial d’adaptation qui identifiera les besoins collectifs et les solutions à la crise climatique qui affecte déjà de nombreux pays. Le Réseau de Santiago a été encore renforcé en élaborant ses fonctions d’aide aux pays pour traiter et gérer les pertes et les dommages. Et la réunion des parties à l’Accord de Paris (CMA) a approuvé les deux registres pour les CDN (Contribution Déterminée Nationale) et les communications d’adaptation qui servent de canaux d’information circulant vers le bilan mondial qui doit avoir lieu tous les cinq ans à partir de 2023.

Le financement a fait l’objet de discussions approfondies tout au long de la session et un consensus s’est dégagé sur la nécessité de continuer à accroître le soutien aux pays en développement. L’appel a au moins doublé le financement de l’adaptation a été bien accueilli par les Parties. Le devoir d’honorer l’engagement de fournir 100 milliards de dollars américains par an des pays développés aux pays en développement a également été réaffirmé. Et un processus de définition du nouvel objectif mondial sur la finance a été lancé.

En ce qui concerne l’atténuation, l’écart persistant des émissions a été clairement identifié et les Parties ont collectivement convenu de travailler pour réduire cet écart et faire en sorte que le monde continue d’avancer au cours de la présente décennie, de sorte que l’augmentation de la température moyenne soit limitée à 1,5 degré.

Les Parties sont encouragées à renforcer leurs réductions d’émissions et à aligner leurs engagements nationaux en matière d’action climatique sur l’Accord de Paris.

En outre, un résultat clé est la conclusion du livre de règles de Paris. Un accord a été trouvé sur les normes fondamentales liées à l’article 6 sur les marchés du carbone, ce qui rendra l’Accord de Paris pleinement opérationnel. Cela donnera certitude et prévisibilité aux approches marchandes et non marchandes à l’appui de l’atténuation ainsi que de l’adaptation. Et les négociations sur le cadre de transparence renforcée ont également été conclues, prévoyant des tableaux et des formats convenus pour rendre compte des objectifs et des émissions.

La secrétaire exécutive de la Convention cadre des Nations Unies pour le changement climatique, Patricia Espinosa a, au cours de la plénière de clôture, remercié la présidence Britannique et tous les ministres pour « leurs efforts inlassables tout au long de la conférence » et elle a félicité toutes les Parties pour avoir finalisé le règlement.

Les chefs d’État et de gouvernement ainsi que les délégués qui ont participé à la COP26 ont apporté à la conférence une vive conscience de la gravité de la crise climatique à laquelle le monde est confronté et de la nécessité d’assumer la responsabilité historique de mettre le monde sur la voie de relever ce défi existentiel.

Ils quittent Glasgow avec une clarté sur le travail qui doit être fait, des instruments plus robustes et efficaces pour y parvenir, et un engagement accru à promouvoir l’action climatique – et à le faire plus rapidement – dans tous les domaines.

Noter qu’après six ans de négociations, les points en suspens qui empêchaient la pleine mise en œuvre de l’Accord de Paris sur les marchés de carbone et la transparence ont été approuvés.  ACP/CL/Lys/Sgb

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