Une partie de la voirie de Kinshasa dégradée après la pluie

Kinshasa, 16 décembre 2024 (ACP).- Une partie de la voirie de la ville de Kinshasa, en République démocratique du Congo s’est dégradée suite au ruissellement des eaux de pluies dans certaines communes de la capitale du pays, a constaté l’ACP lors d’une ronde effectuée lundi.

« Les dernières pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville de Kinshasa ont fortement dégradée une partie de la voirie où les érosions rendent les avenues impraticables dans certaines communes. Nous ne savons plus opérée sur d’autres lignes où même les avenues que nous empruntions comme routes secondaires sont actuellement dans un mauvais état», a déclarée Archange Maboso Ndongala chauffeur de bus.

« Cette dégradation est due au ruissèlement des eaux de pluies sur la chaussée, sur les avenues et différentes directions dont les collecteurs d’eau ne sont pas régulièrement curés », a-t-il ajouter. Lors de cette enquête effectuée dans les communes de Lemba, Mont-ngafula, Kisenso et Masina, il s’est avéré une forte détérioration de plusieurs artères principales et secondaires.

« Les deux pluies qui se sont abattues la nuit et le lundi matin, ont favorisées la dégradation d’une partie de la voirie de la commune de Lemba avec des avancées considérables des érosions dues au ruissellement des eaux de pluies sur les avenues de certains quartiers dont les reliefs sont accidentés», a signalé Jean Delfin Mawete Mbumbu chef du quartier Gombele dans la commune de Lemba.

Il a fait savoir que cette dégradation apparaît sous plusieurs formes compte tenu de l’importance du ruissellement des eaux, notamment d’incisions, des rigoles, des nids de poules et des inondations dans quelques avenues entre autres, sur la direction qui mène  à l’arrêt Libaya, vers la boulangerie Mazo, en passant par l’église résurrection, les avenues Kaziama,  l’entré terminus vers le quartier Gombele ainsi que la grande avenue Mazila.

« Cela  fait pratiquement plusieurs mois que nous connaissons ces problèmes de dégradation de la route et surtout à l’entrée terminus où il y a des nids de poules sur la chaussé. Cela contribue à l’amortissement des véhicules à cause du mauvais état de la route. Nous demandons  aux autorités de trouver des solutions afin de permettre à nos administrés de se déplacer pour d’autres lieux en toute sécurité et sans difficulté car cela fait plusieurs mois que la situation s’aggrave », a-t-il dit.

Toujours dans la commune de Lemba, le chef du quartier Mbazalemba Amos Bokulutu a pour sa part  a fait savoir,  qu’aucune avancée des têtes d’érosions ni de  dégâts matériels n’a été enregistré dans sa juridiction, grâce à l’intervention de quelques jeunes de la localité « lumière » qui ont canalisés les eaux de pluies vers des endroits appropriés pour éviter tout glissement de terrain. Il a suggéré aux habitants de Mbanzalemba, de créer des puits de rétention pour diminuer la vitesse des eaux pluies avant l’intervention des autorités urbaines.

Quatre (4) quartiers en voie de disparition dans la commune de Mont-Ngafula

La progression de deux têtes d’érosion à Mont-Ngafula

La même enquête a révélé que quatre quartiers de la commune de Mont-Ngafula dans la partie ouest de Kinshasa en République démocratique du Congo sont en voie de disparition à cause de la progression des têtes d’érosions. « Plusieurs quartiers à Mont-Ngafula sont menacés de disparaître, après les fortes pluies qui se succèdent  à Kinshasa lesquelles ont fait progresser les têtes d érosions. A ce stade la population est incapable de stopper cette situation qui demande en urgence l’implication des autorités, au risque de voir la commune de Mont-ngafula disparaitre de la carte de Kinshasa », s’est inquiété David Kayombo, chef adjoint du quartier plateau 2. Neuf têtes d’érosions sont en progression dans cette partie de la capitale, obligeant plusieurs familles à abandonner leurs habitations lorsqu’il pleut. Parmi les quartiers concernés par cette catastrophe naturelle il y’a entre autres, Mitendi, Plateau 2, Matadi-mayo et Kinvula. Dans un proche avenir, avec la saison de pluie en cours jusqu’au mois de mai de l’année prochaine, il est fort probable d’enregistrer plus de dégâts dans les quartiers précitées.

Deux maisons emportées par les eaux de pluie à Kisenso

Vue de deux (2) maisons détruites par les inondations

Deux (2) maisons situées aux quartiers de la Paix et Amba, dans la commune de Kisenso, au centre de Kinshasa, en République démocratique du Congo, ont été emportés par les eaux de pluie qui s’est abattue lundi dans la capitale congolaise, selon l’autorité de cette municipalité. «La pluie de ce lundi a causé quelques dégâts matériels dans deux quartiers de notre commune. Notamment le quartier de la Paix et Amba où deux familles sont restées sans abris après l’écroulement de leurs maisons par les eaux de pluie», a déclaré Godet Atsawel, bourgmestre de la commune de Kisenso. « Le mur d’une parcelle s’est également écroulé Outre le cas de ces familles condamnées à dormir à la belle étoile, nous avons enregistré aussi quelques glissements de terre qui ont provoqué des têtes d’érosion », a-t-il ajouté.

L’impraticabilité des avenues d’un quartier signalée après la pluie

Deux avenues de Kinshasa dans un état de délabrement avancée d’ après la pluie

Au quartier Kasaï, dans la commune de Masina dans l’Est de Kinshasa, l’impraticabilité des certaines avenues a été signalée après la pluie de la nuit du dimanche à ce lundi matin. «Les avenues sont devenues impraticables, ce qui met la population en difficulté de sortir même pour acheter des produits de première nécessité. La rivière +Mwasi+ qui sépare les quartiers Kivu et Kasai drainant les eaux des pluies jusqu ‘au niveau du fleuve Congo a débordé ; Il y’a des flaques d’eau dans chaque avenue », a déploré, Théophile Malway, chef adjoint du quartier Kasaï. Il a toutefois affirmée que la population est aussi à la base de la dégradation de la voirie suite au déversement des déchets ménagers solides dans des canalisations d’eau. « Dans cette partie de la ville, particulièrement dans notre quartier, le sol sablonneux pouvait bien et rapidement drainer l’eau. Mais nous constatons que même après la pluie les flaques d’eau persistent car la population déverse des déchets solides des ménages dans les collecteurs d’eau et enterre même du plastique en profondeur dans le sol, ce qui retient les eaux de pluie à la surface et occasionne la formation de la boue après le passage des eaux des pluies», a renseigné M. Malway. Il a saisi l’occasion du passage des reporters de l’ACP dans sa juridiction pour exhorter ses administrés à adopter une attitude responsable face à la gestion des déchets. « J’exhorte la population à la bonne manière de la gestion des déchets pour notre bien-être, sinon la voirie urbaine ne va cesser de se détériorer »a-t-il conclu. ACP/

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