Kinshasa 19 février 2025 (ACP).- Un sombre tableau des droits de l’homme et du droit international humanitaire causé par la guerre dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) a été peint par la ministre des Droits humains devant les étudiants d’une université de Kinshasa, a-t-on appris mercredi d’un communiqué.
« Le tableau des droits de l’homme et du droit international humanitaire est sombre dans cette partie du territoire national. En effet, des violations à grande échelle des droits de l’homme et du droit international humanitaire ne cessent d’y être commises », a déclaré Chantal Chambu, ministre des Droits humains, cité dans le communiqué.
D’après le communiqué, la ministre a souligné que ces violations peuvent être regroupées dans plusieurs catégories notamment ; les atteintes au droit à la vie, à l’intégrité physique et au droit de propriété; l’intimidation suivie des arrestations, détentions arbitraires et violation de la liberté d’expression des opposants politiques, des défenseurs des droits de l’homme ainsi que toute personne dans le but de les soumettre ou de les réduire au silence ainsi que les violences sexuelles et crimes liés au genre.
D’après elle, ces violences sont utilisées comme une arme de guerre dans la perspective de semer la panique au sein de la population civile et d’humilier les groupes communautaires concernés.
« Les violations des droits des enfants, tel le cas du recrutement d’enfants soldats qui sont enrôlés de force dans les mouvements rebelles, portent des armes et chargés de poser des mines. Certains autres enfants soumis à la violence sexuelle, dont le viol; le pillage des ressources naturelles; les atteintes à l’environnement avec la destruction de la faune et flore, l’anéantissement de nombreuses espèces animales et coupes illicites des bois entraînant une déforestation poussée », a-t-elle fait savoir en outre, selon le communiqué.
Des violations condamnées au Conseil des droits de l’homme de l’ONU
Le même document a rappelé en outre que dans son offensive diplomatique pour contrer toutes ces violations, la RDC victime de l’agression rwandaise, a initié une action contre ce pays agresseur au Conseil des droits de l’homme de l’ONU basé à Genève, en Suisse.
« C’est dans ce cadre que cette structure onusienne a décidé de la mise en place d’une commission d’enquête pour faire toute la lumière sur ces atteintes aux droits de l’homme », a dit la ministre.
« Par sa résolution du 7 février 2025, cette haute instance des droits de l’homme a relevé à charge de ceux-ci de graves atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire. Elle a à cette occasion décidé de la création d’une mission indépendante d’établissement des faits et d’une commission d’enquête indépendante », a rappelé Chantal Chambu.
ACP/C.L.