LES BIENHEUREUX: Anuarite et Bakandja, deux Bienheureux en attente de canonisation (Jolie Tshidibi et Aurélie Longange)

L’Eglise catholique de la Répu­blique démocratique du Congo (RDC) est une Église dont l’his­toire est marquée par de grandes figures chrétiennes comme le Bienheureux Isidore Bakandja et la Bienheureuse Marie-Clémen­tine Anuarite Nengapeta. La vie d’Isidore Bakandja rappelle que la sainteté est accessible à tous les baptisés. Le martyre de la bien­heureuse Anuarite enseigne aux nombreux religieux et religieuses congolais que suivre Christ est un chemin sans compromission.

Isidore Bakandja, né en 1885 à Bokendela dans la province de l’Equateur, est mort le 15 août 1909 à l›âge de 24 ans, selon l’ordre religieux du Carmel, vénéré à l’église paroissiale de l’Immaculée Conception de Bokote.

Isidore Bakandja fut un jeune Congolais converti au catholi­cisme et qui était devenu caté­chiste (Laïc). Embauché dans une entreprise belge, il y subit la per­sécution du directeur de l’agence qui s’oppose avec force à l’évangé­lisation de ses ouvriers. Fouetté jusqu’au sang, il meurt de suite des coups et blessures le 15 septembre 1909. Il a été reconnu par l’Eglise catholique comme étant un martyr de la foi.

Catéchiste congolais, Isidore Ba­kandja, après avoir donné son temps libre à l’évangélisation de ses frères, n’hésitera pas à offrir sa vie à son Dieu, fort du courage qu’il puisait dans sa foi et dans la récita­tion fidèle du rosaire.

Le 7 juin 1917,sa dépouille sera exhumée et transportée dans l›église paroissiale de l›Immaculée conception de Bokote. Il est béa­tifié le 24 avrils 1994 par le Pape Jean Paul II.

Quant à la bienheureuse et soeur Marie Clémentine Anuarite Nen­gapeta, elle est née en 1939, des pa­rents adeptes de la religion tradi­tionnelle africaine, à Wamba, dans l’actuelle province du Haut-Uélé, au Nord-est de ce qui était alors le Congo belge.

Elle a été baptisée par la suite, en compagnie de sa mère, suivant ses études auprès des Soeurs de l’En­fant Jésus de Nivelles, où elle a dé­croché son diplôme d’Etat. Entrée dans la Congrégation locale de la Sainte Famille, elle avait prononcé ses premiers vœux le 5 août 1959.

Les martyrs chrétiens : les bienheureux Isidore Bakandja et Marie Clémentine Anuarite Nengapeta

Dans le cadre de sa vie religieuse, la Soeur Anuarite s’était acquittée avec humilité, diligence et amour des charges les plus diverses : sa­cristine, aide cuisinière et ensei­gnante dans une école primaire.

En 1960, quelques semaines à peine après la proclamation de l’indépendance, le pays était se­coué par la guerre civile provoquée par les sécessions du Katanga et du Sud-Kasaï. Après l’intervention des troupes des Nations Unies, ces deux sécessions avaient pris fin, mais les tensions avaient persisté et débou­ché sur la rébellion des « Simbas », dans l’Est du Congo.

Le 29 novembre 1964, les Sim­bas avaient enlevé la Sœur Anua­rite en compagnie d’un groupe de consœurs qui avaient été transfé­rées à Isiro, chef-lieu du Haut-Uélé. Le commandant du groupe de re­belles avait tenté en vain plusieurs fois de l’obliger à violer son voeu de chasteté.

Intégrité et pureté

Pour le curé de la paroisse Saint Paul Miki dans la commune de Selembao à Kinshasa, Père Fran­çois Ingengi, les bienheureux Anuarite et Bakandja sont recon­nues dans l’Eglise comme des vé­nérables et des modèles avec une vie héroïque et de sainteté pour avoir sacrifié leurs vies au nom du Seigneur.

« Pour la canonisation, l’Eglise uni­verselle recommande 3 critères de reconnaissance, à savoir la candi­dature, des miracles réalisés après la mort et une durée de 5ans après la mort. Pour le cas de nos martyrs, ces critères sont presque remplis. Nous prions le Seigneur pour qu’au moment voulu, ils soient canoni­sés », a-t-il souhaité.

Deux autres grandes figures de l’Eglise catholiques de la RDC sont les cardinaux Joseph Albert Malula et Laurent Monsengwo. Le cardinal Malula fut un vrai pasteur vision­naire avec sa promotion du laïcat et de l’inculturation de la liturgie grâce à sa mise en œuvre de ce qui est connu comme rite zaïrois de la messe. Le cardinal Monsengwo a été une grande figure de l’Eglise africaine, un homme qui a su concilier la foi et la raison et un grand combattant pour la promo­tion d’un État de droit.

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