RDC: la société civile exprime ses préoccupations sur la gouvernance environnementale

Kinshasa, 13 mars 2023 (ACP).- Les réseaux et organisations de la société civile environnementale ont exprimé lundi, leurs préoccupations fondamentales sur la gouvernance du secteur de l’environnement, au cours d’une conférence de presse qu’ils ont animée au siège de la coordination du Groupe de Travail Climat et REDD+ Rénové (GTCRR) dans la commune de la Gombe à Kinshasa.

«Nous sommes vivement préoccupés par la tournure que prend la gouvernance environnementale que mène actuellement le gouvernement. Ces préoccupations portent sur un certain nombre de considérations majeures, à savoir la réduction de l’espace démocratique et de la transparence dans la gouvernance du secteur de l’environnement, la revue légale des concessions forestières et ses résultats, tels que proposés par la Commission de leur revisitation », a déclaré le porte-parole de cette plateforme, Altesse Djuma.

« Notre souci, c’est également la mise en place du cadre juridique et opérationnel du marché de carbone du Conseil Consultatif National des Forêts (CCNF), du programme de gestion durable des forêts qui peine à démarrer ainsi que la perception du moratoire sur les concessions forestières et des conditions de sa levée », a-t-il dit.

Dans leur plaidoyer, les acteurs de la société civile environnementale et du secteur privé consultés ont formulé une série de recommandations.

Ils exigent, en ce qui concerne la réduction de l’espace démocratique et de la transparence dans la gouvernance du secteur de l’environnement, la redynamisation du cadre de dialogue multipartite et multi-acteurs, afin de favoriser la consolidation de la démocratie environnementale qui repose sur trois piliers, notamment l’accès à l’information détenue par les autorités et les administrations, la participation dans la prise des décisions ainsi qu’un mécanisme simplifié de gestion des plaintes dans la mise en œuvre des programmes et projets.

Concernant la réduction de la revue légale des concessions forestières et ses résultats, ils appellent le Premier ministre à convoquer une réunion multipartite pour évaluer les données existantes des rapports de l’Inspection Générale des Finances (IGF) en vue de proposer une méthodologie adaptée et des canevas de travail objectifs et d’améliorer les résultats de ce processus qui demeure central pour une bonne maitrise de surfaces forestières.

S’agissant de la mise en place du cadre juridique et opérationnel du marché de carbone, cette plateforme propose l’organisation préalable d’une séance de travail urgente, bien avant la fin des vacances parlementaires pour permettre la signature de l’Ordonnance-loi envisagée, avec intégration des demandes des parties prenantes non prises en compte par l’autorité de tutelle.

« A l’occasion de cette séance d’une ou de deux journées, les contributions des parties prenantes déjà préparées et formulées par elles seront passées en revue et, le cas échéant, intégrées dans le texte final, qui sera soumis à la signature du Président de la République pour être signé avant le 15 mars prochain, date de la reprise de la session parlementaire », a martelé le porte-parole de cette plateforme, Altesse Djuma.

Quant à la mise en place du CCNF, il est nécessaire de revoir le projet de décret proposé, en vue de la mise en place d’un espace qui favorise le dialogue et des décisions consensuelles, harmonisées et appropriées collectivement, de manière à préserver les intérêts des générations d’aujourd’hui et de demain contre la propension à l’abus.

ACP/KHM/ODM

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