RDC : un cadre de concertation pour l’opérationnalisation du marché de carbone

Kinshasa, 27 mars 2024 (ACP).-  La mise en place d’un cadre de concertation des partenaires d’appui technique et financier dans le cadre de l’opérationnalisation du marché de carbone en République Démocratique du Congo, a été mardi à Kinshasa, au menu d’un atelier présidé  par la ministre de l’Environnement et développement durable.

« Cet atelier vise la consultation des parties prenantes et la mise sur pied du cadre de concertation des acteurs qui appuient la République démocratique du Congo dans l’opérationnalisation du marché de carbone qui doit apporter une contribution substantielle », a déclaré Eve Bazaiba, ministre de l’Environnement.

« Nous voulons avoir l’information sur la question crédit carbone parce que quand il n’y a pas d’information il y a des spéculations dans tous les sens, surtout que derrière cette question de carbone il y a des chiffres », a-t-elle précisé.

Les parties prenantes impliquées dans cette concertation sont, notamment les partenaires techniques et financiers dont les pays ont des industries émettrices de CO2, le gouvernement, la population représentée par la société civile et aussi les autorités traditionnelles, a fait savoir la ministre Bazaiba.

Selon elle, il existe plusieurs sortes de crédit carbone. Il s’agit non seulement du carbone forestier mais aussi de celui stocké dans les tourbières et autres.

« Il ne suffit pas d’avoir des forêts pour capter le crédit Carbonne , il y a tout un processus de mise en programme des forêts jusqu’à arriver à avoir le consentement  de la communauté locale avant de procéder à des évaluations et à des quantifications des services rendus par ces forêts » , a-t-elle expliqué.

Deux catégories d’acheteurs

Pour attirer les acheteurs, a-t-elle poursuivi,  il faut d’abord attirer leur responsabilité, parce qu’il y a deux catégories d’acheteurs notamment, les acheteurs par intermédiaire et les acheteurs proprement dite qui sont volontaires.

« Nous sommes ici dans une situation de pollueur payeur. Les pays industrialisés automatiquement font partie  des responsables de la pollution.  Ils doivent contribuer à la lutte contre le réchauffement de la planète à travers la préservation, la protection, la gestion durable de cette ressource naturelle qui permet d’absorber les pollutions. On les oblige », a insisté Mme Bazaiba.

De son côté, M. Bavon N’sa Mputu, secrétaire exécutif du Fonds National REDD+ (FONAREDD),  a laissé entendre que sa structure jouera un rôle important à travers son comité de pilotage en assurant le suivi et l’évaluation du programme de réduction des émissions et en traitant les demande de décaissement. 

« Nous encourageons tous les participants à s’engager et à apporter leurs appuis au cadre de concertation qui sera mise en place pour canaliser les efforts dans le développement du marché carbone en RDC », a-t-il dit.

Le FONAREDD comme partie prenante, dispose de trois fenêtres d’intervention, notamment le renforcement des capacités et le financement des projets territoriaux, le programme national du paiement des services environnementaux ainsi que le financement des projets REDD à grande échelle. ACP/KKP

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